«Les violations russes sont flagrantes»
Le professeur Marco Sassoli a enquêté pour l’OSCE sur le non-respect du droit international humanitaire
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Thierry Jacolet
16 avril 2022 à 04:01
Ukraine » «Nous avons pu recueillir des preuves qui attestent de violations flagrantes du droit international humanitaire (DIH) par les forces russes, mais aussi certaines violations commises par l’Ukraine.» Professeur de droit international à l’Université de Genève, Marco Sassoli résume ainsi le rapport qu’il a présenté mercredi à Vienne devant l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) avec ses collègues autrichien Wolfgang Benedek et tchèque Veronika Bilkova.
Ce trio forme la mission d’experts indépendants chargée d’enquêter sur les attaques et faits de guerre russes survenus entre le 24 février et le 1er avril, juste avant les carnages découverts dans les villes libérées de Boutcha ou d’Irpin. Dans le premier rapport indépendant mené sous les auspices d’une organisation internationale au sujet des violations commises en Ukraine, Marco Sassoli et ses collègues livrent une évaluation préliminaire de la responsabilité des deux camps.
Quels types de violations de droit international de la part des Russes avez-vous pu documenter?
Marco Sassoli: Nous avons constaté des schémas clairs de violations du droit international humanitaire par la Russie. Nous avons obtenu des preuves crédibles de torture et d’autres traitements inhumains qui ont été commis dans les zones sous le contrôle effectif de la Russie, des disparitions forcées (par exemple de maires de certaines villes occupées) et des déportations.
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