Logo

Monde

Guerre à la délinquance juvénile

Après plusieurs faits divers sordides impliquant des mineurs durant l’été, Rome va serrer la vis

Plusieurs cas de violence et de crimes sexuels commis par des mineurs ont défrayé la chronique cet été, forçant le Gouvernement italien à réagir. © Keystone

Ariel F. Dumont, Rome

Ariel F. Dumont, Rome

11 septembre 2023 à 11:55

Temps de lecture : 1 min

Italie » Une jeune Sicilienne de 19 ans a été violée à Palerme en juillet dernier par 7 adolescents dont le plus jeune avait 17 ans avant d’être abandonnée inconsciente et ensanglantée sur un terrain vague pendant que la meute a fini la soirée dans un bar. Même scénario à Caivano, une commune située dans la petite ceinture napolitaine et devenue depuis quelques années la plus grande plaque tournante de la vente de drogue en Italie.

Deux fillettes âgées de 11 et 13 ans ont été violées à tour de rôle et à plusieurs reprises durant les derniers mois par six adolescents âgés de 14 ans à peine. A Turin, trois mineurs ont gravement blessé un jeune étudiant à la tête en jetant une bicyclette du haut d’un pont. A Milan et à Naples, des bandes de gamins sèment la terreur. Toujours à Naples, un jeune musicien a été abattu en pleine rue par un adolescent de 16 ans durant une dispute pour une mobylette mal garée.

Renforcer le système éducatif

Face à l’explosion de la violence et l’augmentation des crimes notamment sexuels commis par des mineurs, le Gouvernement italien a décidé de serrer la vis contre le banditisme juvénile. L’objectif du dispositif approuvé jeudi après-midi par le Conseil des ministres, n’est pas «de jeter des enfants de moins de 12 ans en prison» a affirmé Giorgia Meloni. Selon Carlo Nordio, ministre de la Justice, ex-magistrat et écrivain, l’idée est plutôt de combattre le malaise social qui mine les comportements sociaux des jeunes Italiens en s’attaquant à la source de la délinquance.

Cela veut dire intervenir rapidement dans les quartiers défavorisés des grandes villes pour requalifier ces territoires. Soit, mais cette opération n’est pas simple. Car il va falloir essayer surtout de revaloriser les couches défavorisées de la société italienne qui se sentent exclues et manquent avant tout cruellement de moyens économiques et d’objectifs. Or pour le moment, le gouvernement d’extrême droite, qui a du mal à boucler son budget 2024, promet d’intervenir pour aider les ménages en difficulté mais sans trop se mouiller.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus


Dans la même rubrique