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Ces habitants de la ville de Gaza qui résistent sous les bombes

Une partie des habitants de la ville assiégée de Gaza refusent de se réfugier au sud du territoire malgré les bombardements sans relâche. Ils survivent dans des conditions inhumaines. Un journaliste père de famille décrit son quotidien entre terreur et dignité.

Une partie des habitants de la ville de Gaza éventrée fuit vers le sud. © Keystone

Thierry Jacolet

Thierry Jacolet

10 novembre 2023 à 23:25

Temps de lecture : 1 min

Guerre Israël-Hamas » «Quand on entend les explosions, je dis à mon fils pour le rassurer que c’est une fête pour un anniversaire ou qu’il y a un feu d’artifice.» Face au bruit et à la fureur qui commotionnent jour et nuit la ville de Gaza, Rami Abou Jamus tente de faire diversion façon Roberto Benigni dans La vie est belle. Mais parfois, le déluge de feu est tellement puissant que le vacarme étouffe toute bravade humoristique. «J’essaie de rendre cette catastrophe vivable, mais mon fils voit quand j’ai peur et a peur à son tour», confie cet habitant au téléphone. Comment ne pas céder à l’effroi quand on est bombardé depuis un mois non-stop?

La ville de Gaza, la principale de l’enclave, n’est par endroits plus qu’un enchevêtrement de béton et de fer. «Il y a encore quelques immeubles debout autour de nous, mais surtout beaucoup de ruines et de carcasses, de routes défoncées», témoigne Rami de son appartement avec vue sur ce décor digne d’un séisme. Depuis ce territoire coupé du monde (dont les médias étrangers), ce journaliste a accepté de décrire son quotidien qu’il résume en une phrase définitive: «C’est l’enfer.»

Une frappe juste à côté

«Toutes les heures ça tape, souligne-t-il. L’armée israélienne bombarde les supermarchés, les écoles, les hôpitaux, les immeubles… C’est du jamais vu dans le genre boucherie. C’est comme une mafia sicilienne qui se venge sur la famille d’en face avec la volonté de tuer ses membres jusqu’au dernier.» Le coût humain s’alourdit de frappe en frappe: plus de 10'800 morts, selon le bilan de vendredi du Ministère de la santé du Hamas.

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