Logo

Monde

Carnage au Pakistan lors d’un meeting


31 juillet 2023 à 04:01

Violence » L’explosion d’une bombe a fait des dizaines de morts et de blessés au Pakistan lors d’un meeting politique.

Au moins une quarantaine de personnes ont été tuées et plusieurs dizaines d’autres blessées dans l’explosion d’une bombe dimanche dans le nord-ouest du Pakistan. L’attaque a visé un rassemblement d’un parti islamique radical. Plus de 400 membres et sympathisants du parti religieux conservateur Jamiat Ulema-e-Islam (JUI-F) étaient rassemblés sous une tente dans la ville de Khar, près de la frontière avec l’Afghanistan. «Je peux confirmer qu’à l’hôpital nous avons 39 morts et 123 blessés, dont 17 patients dans un état grave», a déclaré Riaz Anwar, représentant du Ministère de la santé pour la province de Khyber Pakhtunkhwa. Des images de l’explosion circulant sur les réseaux sociaux montrent des corps éparpillés dans la foule et des volontaires aidant les victimes ensanglantées à se rendre dans des ambulances.

Aucun groupe n’a revendiqué l’attentat, mais la section locale du groupe Etat islamique (EI) a déjà revendiqué des attentats contre le JUI-F. Le groupe djihadiste l’accuse d’hypocrisie, le parti religieux ayant soutenu les gouvernements et l’armée. L’année dernière, l’EI a dit être à l’origine d’attaques contre des érudits religieux affiliés au parti, qui dispose d’un vaste réseau de mosquées et de madrasas (écoles coraniques) dans le nord et l’ouest du pays. Le Gouvernement pakistanais doit être dissous dans les prochaines semaines, avant les élections prévues en octobre ou novembre, et les partis politiques se préparent à faire campagne.

Les attaques au Pakistan ont augmenté depuis la prise de pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2021, puis la fin du cessez-le-feu entre le groupe taliban pakistanais Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) et le Gouvernement pakistanais fin novembre. En janvier, un homme lié au TTP selon les autorités avait fait exploser la bombe qu’il portait sur lui dans une mosquée à l’intérieur d’une base de la police à Peshawar (nord-est), tuant plus de 80 policiers. Les attaques ont lieu principalement dans les régions limitrophes avec l’Afghanistan. Islamabad estime que certaines d’entre elles sont planifiées depuis le sol afghan.

Le gouvernement taliban afghan a condamné cette attaque. «De tels crimes ne sont justifiés d’aucune manière», a déclaré son porte-parole, Zabihullah Mujahid. Selon les analystes, les militants des anciennes zones tribales frontalières se sont enhardis depuis le retour des talibans afghans à Kaboul.

atS

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus