ONU » Le président de la Confédération a appelé à mieux protéger les civils lors de sa première présidence du Conseil de sécurité à New York.
Le président de la Confédération Alain Berset a dirigé la discussion centrale pour la Suisse pendant sa présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Hier à New York, il a cherché à provoquer un réveil de la communauté internationale sur la protection des civils et salué le renouvellement récent de l’accord sur les céréales ukrainiennes.
Depuis le début de son mandat au Conseil il y a près de cinq mois, la Suisse avait identifié ce débat d’hier comme un moment important. Le président de la Confédération l’avait anticipée en se rendant à plusieurs reprises dans des pays où la protection des civils constitue un défi considérable.
La Suisse a mis cette question au centre de ses efforts devant l’instance la plus puissante de l’ONU. Elle s’est félicitée d’une large participation à la réunion à New York, dont celle de deux présidents et de plusieurs ministres.
Ces dernières années, plusieurs résolutions avaient été approuvées au Conseil sur l’insécurité alimentaire ou les besoins des civils. Mais la situation dans les dizaines de conflits actuels s’est encore détériorée.
Les effets des guerres provoquent plus de décès que «l’impact direct des hostilités», a affirmé le président de la Confédération devant les autres membres du Conseil de sécurité, notamment comme premières responsables des famines. Au total, 70% des centaines de millions de personnes affectées de malnutrition aiguë se trouvent dans des territoires en conflit.
Les parties «qui utilisent la famine des civils comme méthode de guerre doivent être tenues pour responsables», a aussi ajouté le Fribourgeois. «Affamer volontairement des civils est un crime de guerre».
Selon M. Berset, la communauté internationale peut et doit répondre à ces problèmes. «Nous avons les instruments, la nécessité d’agir est reconnue, la direction dans laquelle aller aussi», a-t-il aussi dit à la presse suisse. Mais il manque un engagement politique plus important.
Le président a dévoilé plusieurs appels. Ceux-ci vont de la réduction de l’utilisation des armes en territoires largement peuplés à des garanties de protection des civils en cas de départ d’opérations de la paix de l’ONU en passant par un accès humanitaire plus large.
ATS