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Accusations de «génocide» à Gaza. Israël rejette le rapport d’Amnesty International

Le ministère israélien des Affaires étrangères a rejeté jeudi comme «fabriqué de toutes pièces» un rapport de l’organisation de défense des droits humains. Celui-ci l’accuse de «commettre un génocide» contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.

«Attaqué sur sept fronts», Israël assure se défendre «en agissant en pleine conformité avec le droit international» (image d’illustration).KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI

ATS
AFP

ATS et AFP

5 décembre 2024 à 09:27, mis à jour à 10:30

Temps de lecture : 2 min

«L’organisation déplorable et fanatique Amnesty International a une fois de plus produit un rapport fabriqué de toutes pièces, entièrement faux et basé sur des mensonges», a écrit un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.

«Le massacre génocidaire du 7 octobre 2023 a été perpétré par l’organisation terroriste Hamas contre des citoyens israéliens. Depuis lors, les citoyens israéliens sont soumis à des attaques quotidiennes sur sept fronts différents. Israël se défend contre ces attaques en agissant en pleine conformité avec le droit international», poursuit le texte.

Les Palestiniens, «des sous-humains»

Amnesty International a publié jeudi un rapport accusant Israël de «commettre un génocide» contre les Palestiniens dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, appelant la communauté internationale à ne pas en être «complice».

«Mois après mois, Israël a traité les Palestiniens de Gaza comme un groupe de sous-humains, indigne du respect des droits humains et de la dignité, démontrant son intention de les détruire physiquement», a affirmé la secrétaire générale de l’organisation, Agnès Callamard.

Ce rapport de 300 pages met en avant «suffisamment d’éléments pour conclure qu’Israël a commis et continue de commettre un génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza» depuis l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre en cours, indique Amnesty International.

Dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien, l’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1208 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes incluant les otages tués ou morts en captivité.

Depuis le début de la guerre déclenchée en représailles par Israël, 44’532 personnes ont été tuées à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.