Proche-Orient. Le Hamas d'avoir tué deux otages et d'avoir substitué un corps
Israël a accusé vendredi le mouvement islamiste palestinien Hamas d'avoir tué les enfants Ariel et Kfir Bibas pendant leur captivité à Gaza, et de lui avoir remis le corps d'un inconnu à la place de celui de leur mère. L'Etat hébreu a exigé qu'il rende le corps.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 00:52, mis à jour à 02:17
"Selon l'évaluation des autorités compétentes et sur la base des renseignements disponibles et des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens", a affirmé sur le réseau social Telegram le porte-parole de l'armée israélienne.
Le Hamas a toujours affirmé que les deux enfants, âgés de quatre ans et de huit mois et demi lors de leur enlèvement en Israël le 7 octobre 2023, avaient été tués dans des bombardements israéliens.
De plus, le corps supplémentaire n'est pas celui de leur mère ni celui d'aucun otage israélien. Il s'agit d'un corps "non identifié", a ajouté le porte-parole militaire, dénonçant "une violation flagrante" de l'accord de cessez-le-feu par le Hamas.
Netanyahou "fou de rage"
"Nous demandons au Hamas de rendre Shiri Bibas ainsi que toutes les personnes enlevées", a-t-il poursuivi.
Les dépouilles de quatre personnes ont été remises jeudi par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puis à l'armée israélienne. Le quatrième corps est celui d'Oded Lifshitz, âgé de 83 ans le jour de sa capture 7 octobre 2023.
A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, des combattants armés ont exposé jeudi matin sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photographie d'un des otages. Au-dessus, un poster où le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire.
Cette mise en scène a été critiquée aussi bien en Israël qu'à l'international. Tandis que M. Netanyahou a déclaré que le pays était "fou de rage", l'ONU l'a qualifiée d'"abjecte et cruelle" et Berlin a dénoncé des "images à peine supportables".