8 mars 2023 à 21:53
Éditorial
La Suisse peut-elle livrer, de manière directe ou indirecte, du matériel de guerre à l’Ukraine? La question agite les esprits, en particulier à Berne. Le Conseil fédéral y répond par un non sec et sonnant. En favorisant un camp dans ce conflit, notre pays violerait l’égalité de traitement exigée des Etats neutres, estime-t-il. Le parlement est moins catégorique. Mercredi, le Conseil national a fait un pas vers un assouplissement de la politique helvétique en matière de réexportation d’armes, en adoptant de justesse une motion remaniée. Dans la pratique, toutefois, rien ne devrait changer.
Il faut dire que la Suisse est sous pression, sommée de participer à l’effort entrepris par le monde occidental pour permettre à l’Ukraine de se défendre face à l’agresseur russe. Le refus helvétique de suivre le mouvement suscite l’incompréhension. Au nom de la solidarité, certains élus parlementaires, à gauche comme à droite de l’échiquier politique, veulent donc réviser le cadre législatif. Mais ils marchent sur des œufs, car le sujet est sensible.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus
Dans le même dossier
Dans le même dossier
Edito. derrière le livre de Georges Godel, le procès de la liberté de la presse
Ce vendredi, le journaliste Jean-Marc Angéloz tentera devant le juge de police de la Sarine de faire annuler sa condamnation pour instigation à violation du secret de fonction après la publication de son livre d’entretiens avec Georges Godel. L’éditorial de François Mauron, rédacteur en chef de «La Liberté»