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Histoire vivante

La Libye marche sur la voie électorale

Après dix ans de chaos et de divisions, le pays de l’ancien dictateur Kadhafi tente de se reconstruire


 Pascal Baeriswyl

Pascal Baeriswyl

1 octobre 2021 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Maghreb » La Libye va-t-elle enfin renaître sur les décombres du Printemps arabe de 2011? Telle est la grande interrogation que posent les élections, législatives et présidentielle, prévues pour le 24 décembre prochain. Supervisée par les organisations internationales, cette échéance est censée mettre fin à une décennie d’implosion du pays. L’éclairage de Brahim Oumansour, géopolitologue, spécialiste des pays d’Afrique du Nord et chercheur associé à l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques à Paris).

Des élections sont prévues pour fin décembre. Un processus démocratique qui donne l’impression d’une marche forcée, imposée de l’extérieur!

Brahim Oumansour: C’est vrai, nombre d’incertitudes subsistent sur la tenue même de ces élections. D’abord, il y a la question de la sécurité. Sur le terrain, la situation reste instable, même si l’on est loin des affrontements armés qui prévalaient jusqu’en 2020. Sur le plan politique, les rivalités persistent entre différentes personnalités, mais aussi entre certains clans, ce qui mine le processus de sortie de crise.

Les tensions sont-elles en train de remonter à l’approche de ces élections?

Oui, l’un des signes de cette escalade des tensions a eu lieu dernièrement au parlement, présidé par Aguila Saleh, un proche du maréchal Haftar. Les parlementaires ont procédé à un vote de défiance contre le Gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah, soutenu par la communauté internationale et la Turquie (décision annulée par la suite, ndlr). A ces clivages partisans s’ajoute le fait que certains partis se sont fracturés. Sans oublier aussi le poids des tribus et des clans, qui jouent un rôle important et participent à la division du pays.

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