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Histoire vivante

«Je vois encore les corps gisant au sol»

Il y a un siècle, en pleine période de ségrégation, le massacre de Tulsa (Oklahoma) faisait 300 victimes


 Justine Daniel

Justine Daniel

4 juin 2021 à 04:01

Temps de lecture : 1 min

Racisme » Le président américain Joe Biden s’est rendu mardi dans l’Oklahoma pour commémorer le centenaire du massacre de Tulsa, encore méconnu aujourd’hui. Le 31 mai 1921, en pleine période de ségrégation, une foule de suprémacistes blancs avait détruit un quartier entier de la ville, faisant jusqu’à 300 victimes.

Le massacre de Tulsa a longtemps été ignoré. Pourtant, il s’agit de «l’épisode de violence contre les Noirs le plus meurtrier de l’histoire des Etats-Unis et probablement l’attaque la plus meurtrière à l’encontre d’une communauté de citoyens», expliquait il y a quelques jours l’historien Karlos Hill lors d’un séminaire à l’Université de Harvard.

«Wall Street noir»

En moins de 24 heures, le frémissant et prospère quartier Greenwood, dans le nord de Tulsa, est complètement rasé par une foule de Blancs animée par la haine, après une rumeur infondée d’agression sexuelle. Ce havre de sécurité, rare pour une communauté d’Afro-Américains dans une société alors profondément marquée par le racisme, est tout simplement détruit, brûlé, pillé. Quelque 1200 maisons et commerces sont anéantis, 11 000 personnes perdent leur logement.

Selon le rapport d’une commission d’enquête, la police avait armé certains assaillants. Les autorités iront jusqu’à accuser les habitants de Greenwood d’avoir fomenté une émeute.

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