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Isabelle Demers est l'invitée phare du Festival d'orgue de Fribourg

Mercredi 20 et jeudi 21 septembre, la Québécoise Isabelle Demers jouera du Max Reger à la cathédrale Saint-Nicolas

L’organiste Isabelle Demers donnera une master class mercredi à la collégiale de Romont et un concert jeudi prochain à la cathédrale de Fribourg. © Abi Poe

Elisabeth Haas

Elisabeth Haas

13 septembre 2023 à 20:00

Temps de lecture : 1 min

Interview » Le Festival international d’orgue de Fribourg, ce sont cinq jours denses pour mettre en lumière les instruments historiques du canton. Du 20 au 24 septembre, les orgues du Christ-Roi et de l’église des Cordeliers, à Fribourg, de l’église Saint-Pierre-aux-Liens, à Bulle, de la collégiale de Romont, de l’église de Dirlaret résonneront sous les doigts de solistes reconnus. Le premier rendez-vous est prévu autour de l’un des plus anciens instruments du canton, construit par le facteur Manderscheidt, petit bijou du XVIIsiècle installé à la chapelle de l’hôpital des Bourgeois.

Invitée phare de cette 26e édition, l’organiste Isabelle Demers fera le voyage du Québec pour donner mercredi dans la journée une master class, puis jeudi soir prochain un récital sur les grandes orgues Mooser de la cathédrale Saint-Nicolas. Son concert s’inscrit dans le cadre du 150e anniversaire de la naissance de Max Reger. Isabelle Demers a grandi à Montréal, à 25 minutes de l’Université McGill, où elle est aujourd’hui professeure.

Vous avez commencé vos études musicales par le piano: qu’est-ce qui a déclenché votre désir de vous consacrer à l’orgue?

Isabelle Demers: Quand j’ai commencé l’université, ma mère m’a suggéré de jouer de l’orgue, elle trouvait que c’était un bel instrument et que ce serait peut-être un bon instrument pour moi. Comme c’est possible d’obtenir un poste d’organiste dans une église assez facilement, j’avais un travail pour gagner un peu d’argent. C’est comme ça que j’ai commencé. Au début, j’aimais plus ou moins l’orgue. J’ai continué et finalement après quelques années je me suis aperçue que j’aimais beaucoup plus jouer de l’orgue que du piano.

Qu’est-ce qui vous a plu?

Je pense qu’au début c’était le répertoire qui m’attirait moins. J’aimais beaucoup le répertoire romantique pour piano, les compositeurs russes: il y a peut-être un peu moins de ce répertoire à l’orgue. Mais je suis quelqu’un qui aime beaucoup jouer avec les timbres, avec les sons, je me suis rendu compte qu’à l’orgue nous avons des possibilités pratiquement infinies.

Vous avez joué des orgues dans le monde entier, beaucoup en Amérique du Nord et en Europe bien sûr, mais aussi en Nouvelle-Zélande, en Chine… Trouve-t-on des instruments exceptionnels partout?

Oui. Un orgue, c’est un mariage entre l’instrument et l’acoustique, c’est-à-dire l’endroit où il se trouve. Ce n’est pas nécessairement une question de grandeur. On peut trouver des instruments de dix jeux exceptionnels: cela dépend beaucoup de la manière dont ils sont harmonisés, de la qualité du travail. Et voyager permet de découvrir des instruments sur lesquels les compositeurs ont travaillé, qui donnent une couleur particulière à leur musique.

Connaissez-vous les orgues pour lesquels Max Reger a composé?

Pas tous. Beaucoup de ces instruments ont été détruits à cause de la guerre, ou remplacés parce que les esthétiques ont beaucoup changé durant le XXe siècle.

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