Ukraine. «Il n’y a pas de zones sûres en Ukraine», dit Alain Berset
Après trois mois dans sa nouvelle fonction de secrétaire général du Conseil de l'Europe, l’ancien conseiller fédéral Alain Berset dit concentrer son action sur la guerre en Ukraine et la crise en Géorgie. Il s’est déjà rendu trois fois en Ukraine en un an.
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ATS
Aujourd’hui à 06:16, mis à jour à 09:45
«J’ai assisté à plusieurs reprises à des alertes d’attaques aériennes, de jour comme de nuit», déclare M. Berset dans un entretien diffusé samedi par le journal Blick. «Le pays tout entier est impliqué dans une guerre contre la Russie, une puissance nucléaire. Tout le pays, pas seulement une partie. Il n’y a pas de zones sûres en Ukraine en ce moment», remarque-t-il.
Des politiciens en Suisse veulent que le statut de protection S ne s’applique qu’aux Ukrainiens des régions touchées par la guerre. Les quelque 100 collaborateurs du bureau du Conseil de l'Europe à Kiev sont, eux aussi, confrontés quotidiennement aux horreurs de la guerre, ajoute M. Berset.
Il est nécessaire de traiter tous les crimes de guerre commis en Ukraine, déclare l’ancien ministre suisse de l’intérieur. Le Conseil de l'Europe a créé à cet effet un registre des dommages qui comprend déjà plus de 13’000 entrées. Ce registre doit plus tard servir de base à des réparations, ajoute-t-il, reconnaissant toutefois que la question du financement n’est pas encore réglée. Il y a beaucoup d’avoirs russes gelés dans toute l’Europe, mais cette discussion risque d’être difficile, remarque-t-il.
Ukraine et démocratie
Alain Berset a pris ses fonctions de secrétaire général du Conseil de l'Europe le 18 septembre. Lors de son premier discours devant l’assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à Strasbourg, il avait mis l’accent sur les droits de l'homme, l’Ukraine, la démocratie et l’Europe.
Il avait ajouté que la Russie devait être tenue responsable de ses crimes en Ukraine. Il avait également souligné que l’Europe soutiendrait l’Ukraine dans la préservation de sa liberté et de son indépendance ainsi que dans sa reconstruction.
La Russie a été exclue de l’assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe après son invasion de l’Ukraine en février 2022.