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Suisse

Tradition. Combats de reines d’Hérens: finale 2025 remise en question

Malgré un succès populaire croissant, la finale nationale des combats de reines de la race d’Hérens pourrait être annulée en 2025, faute d’organisateurs. Aucun syndicat d’élevage ne s’est annoncé pour organiser la prochaine finale, traditionnellement en mai.

La finale nationale des combats de reines de la race d’Hérens, traditionellement en mai à Aproz (VS), connaît un succès populaire croissant. Faute d’organisateurs, l’édition 2025 pourrait toutefois être annulée (Archives).KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD

ATS

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28 décembre 2024 à 20:38, mis à jour le 29 décembre 2024 à 09:17

Temps de lecture : 2 min

«A l’avenir, il faudra peut-être changer notre façon de faire. La fédération (suisse de la race d’Hérens) devra-t-elle tout le temps l’organiser, avec l’aide de tous les syndicats, avec des commissions particulières, c’est peut-être possible, mais aujourd’hui, on ne va pas faire de finale», a déclaré à l’émission forum de la RTS Fabien Sauthier, président Fédération d’élevage de la race d’Hérens, confirmant une information du Walliser Boote.

A défaut de syndicat prêt à s’engager, c’est à la fédération nationale de prendre la balle au bond. Elle a ainsi écrit à tous les syndicats. Le problème est de trouver suffisamment de bénévoles, souligne M. Sauthier.

Déjà les (trois, quatre) dernières manifestations n’ont pu être organisées que grâce à l’engagement de régions tout entières - le Val d'Hérens, le Val d'Anniviers, par exemple -, mais une région ne peut pas organiser (une telle finale) sans avoir l’aide d’un syndicat, explique le président de la fédération suisse.

Relève insuffisante

Avant il y avait un tournus. «Les syndicats anticipaient en nous envoyant une lettre exprimant leur intérêt à organiser un tel événement. Depuis quelques temps, c’est plutôt la fédération suisse qui va au-devant des syndicats afin de les sensibiliser à l’intérêt notamment en matière touristique qu’ils peuvent y trouver avec leur commune», précise Fabien Sauthier.

Le problème est que les syndicats comptent toujours moins de membres. Ainsi un syndicat seul ne va pas s’engager aujourd’hui tête baissée dans l’organisation d’une finale nationale, poursuit-il.

Il y a de la relève, mais pas autant qu’il faudrait, constate Fabien Sauthier à la RTS. On trouve les propriétaires de vaches d’Hérens avant tout parmi les agriculteurs, tandis qu’auparavant il n’était pas rare que des passionnés s’occupent d’une ou l’autre reine à côté d’une activité professionnelle.