Etats-Unis. Giuliani, ex-avocat de Trump, de nouveau condamné pour diffamation
L'ex-avocat personnel de Donald Trump, Rudy Giuliani, a été reconnu coupable vendredi d'outrage au tribunal pour avoir recommencé à calomnier deux agentes électorales qu'il avait diffamées. Il avait déjà été condamné à leur verser près de 150 millions de dollars.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 00:43, mis à jour à 00:48
Rudy Giulani avait joué le rôle de fer de lance de la campagne menée par Donald Trump, alors président républicain sortant, pour obtenir l'invalidation des résultats de l'élection de novembre 2020 qu'il avait perdue face au démocrate Joe Biden.
Il a été condamné en décembre 2023 à verser 148 millions de dollars à Ruby Freeman et sa fille Wandrea "Shaye" Moss, deux agentes électorales de l'Etat clé de la Géorgie.
A partir d'une vidéo montrant les deux femmes se passant un objet - qui s'avérera être une pastille de menthe - lors du décompte des bulletins, l'ex-maire et ex-procureur de New York avait affirmé qu'elles échangeaient une clé USB "comme s'il s'agissait de doses d'héroïne ou de cocaïne" pour truquer les résultats.
Menace d'amendes journalières
La juge fédérale, qui avait présidé les débats à son procès en 2023, l'a déclaré coupable lors d'une audience vendredi de les avoir de nouveau diffamées publiquement à plusieurs reprises en 2024. Elle l'a reconnu coupable d'outrage au tribunal et l'a menacé d'amendes journalières en cas de nouvelle infraction.
C'est la deuxième fois cette semaine que Rudy Giuliani, 80 ans, se voit sanctionner. Lundi, un juge de New York l'a déclaré coupable d'entrave à la justice pour avoir manqué à ses obligations d'information sur ses avoirs et la manière de dédommager les deux femmes.
Il s'en est pris vendredi à la sortie de l'audience à Washington à la juge fédérale, "assoiffée de sang", selon ses termes. "Elle meurt d'envie de me mettre en prison", a-t-il affirmé.
L'ancien maire de New York et ex-procureur fédéral dans cette ville s'était déclaré en faillite en décembre 2023, mais la justice avait annulé cette procédure, considérant qu'il avait manqué à ses obligations de transparence envers ses créanciers.