Angélique Blanc-Charrière, Estévenens
11 mars 2024 à 00:00
Ça y est, le mois de mars est arrivé et, avec lui, la fin du «Fairbruary challenge». Ouf, on va enfin pouvoir acheter à nouveau «non équitable» avec la conscience tranquille du devoir accompli. Sérieusement, suis-je la seule à trouver ce challenge aberrant? A l’heure où nos agriculteurs tirent la sonnette d’alarme, notre réponse est donc de consommer du chocolat et du café équitablement rémunérés un mois par année?
Je suis de l’avis que le label «commerce équitable» ne devrait pas exister, car il sous-entend que seule une partie des produits vendus peut prétendre à un prix convenable pour les producteurs. Les distributeurs s’en accommodent pour des raisons évidentes. Ce constat me donne des haut-le-cœur! Tout producteur d’ici (et d’ailleurs) devrait être rémunéré équitablement, douze mois par année, pour ce qu’il produit, sans être labellisé!
Chers distributeurs, n’avez-vous pas honte? Chers consommateurs, n’avez-vous pas envie que les choses changent? Pour éviter que leur fin ne devienne notre faim, il faut que le commerce équitable devienne universel et pas seulement un marché de niche estampillé d’un autocollant «commerce équitable».