René Jenny, Lentigny
8 mars 2024 à 13:59
Je reviens à votre article concernant les prix des médicaments dans votre édition du 29 février. Il reflète bien le problème des médicaments dont le prix est trop bas et ne permet pas aux pharmaciens de couvrir leurs charges. Une adaptation est donc nécessaire à ce point de vue-là. Cela permettra peut-être également d’améliorer la situation dans le contexte des pénuries de médicaments, puisque l’une des raisons de ces pénuries est justement le prix trop bas par rapport à la taille de notre marché. Mais nous verrons les effets seulement plus tard puisque le prix de fabrique, lui, n’augmente pas.
Vous abordez correctement le fait que les assurés avec une franchise importante verront leurs charges encore augmenter. En revanche, votre article omet de parler de la quote-part que chacun d’entre nous doit régler. Et là le problème pour les assurés à haute franchise est encore plus dramatique. Je m’explique: cette quote-part passe de 10 à 40% dans le cas du non-choix d’un générique, c’est-à-dire si l’assuré maintient son choix pour un médicament original plutôt que d’accepter le générique. Mais le bât blesse tout de même puisque nos génériques sont beaucoup plus chers en Suisse qu’ailleurs.
Le gain de la hausse de quote-part n’est donc une fois de plus que pour les assureurs et donc au détriment des assurés. La part de marché des génériques va certainement sensiblement augmenter. En revanche, pour les fabricants de médicaments originaux, le marché suisse deviendra encore moins intéressant, ce qui pourrait accentuer la crise des pénuries.
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