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Économie

Produits d'hygiène. Unilever annonce un bénéfice 2024 pénalisé par son désengagement de Russie

Unilever a annoncé jeudi un bénéfice net part du groupe en baisse de 11% à 5,7 milliards d'euros (environ 5,4 milliards de francs), pénalisé par des «pertes» liées notamment à son départ de Russie et par son plan de restructuration.

Unilever, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, a vu son chiffre d'affaires augmenter à 60,8 milliards d'euros (archives).KEYSTONE/DPA/DANIEL REINHARDT

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ATS, AWP et AFP

Aujourd’hui à 11:18, mis à jour à 11:38

Temps de lecture : 2 min

Le géant britannique des produits d’hygiène, cosmétique et alimentation, qui a dévoilé il y a un an un plan stratégique pour relancer sa performance, avait annoncé en octobre la cession au groupe Arnest, le plus grand fabricant russe de cosmétiques, de ses actifs en Russie.

Le groupe connu pour les savons Dove, les déodorants Axe ou les soupes Knorr, a en revanche vu son chiffre d'affaires augmenter de presque 2% l’an dernier, à 60,8 milliards d'euros.

Il met en avant également une augmentation de sa marge brute et annonce un programme de rachat d’actions de 1,5 milliard d'euros ainsi qu’une hausse de son dividende.

Mais «la croissance du marché a ralenti tout au long de 2024» et «nous prévoyons un début d’année 2025 ralenti», avant une amélioration de l’activité par la suite, a-t-il prévenu.

Le directeur général Hein Schumacher s’est félicité de cette «année d’activité significative». «Nous nous sommes concentrés sur la transformation d’Unilever en une entreprise constamment plus performante», a-t-il fait valoir.

Sous pression pour améliorer les performances, notamment de la part de l’investisseur activiste et milliardaire américain Nelson Peltz, qui siège au conseil d’administration depuis 2022, Hein Schumacher avait dévoilé il y a un an un plan pour se focaliser sur 30 marques «motrices» représentant conjointement 70% des recettes de l’entreprise.

En mars, Unilever avait annoncé que le groupe allait scinder sa division des glaces (qui compte les marques Ben & Jerry’s ou Magnum notamment) et lancer pour doper ses marges un plan d’économies prévoyant 7500 suppressions d’emplois, soit près de 6% des effectifs.

Si ce plan «est en avance» sur les prévisions, il pèse sur le résultat: «les coûts de restructuration, y compris le programme d’accélération de la productivité, ont augmenté à 850 millions d'euros, soit 1,4% du chiffre d’affaires du groupe en 2024», a-t-il précisé.

La séparation de sa division glaces devrait «être achevée d’ici à la fin de 2025». La nouvelle entité restera basée à Amsterdam et sera cotée séparément, après scission, à Amsterdam, Londres et New York, comme Unilever.