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Économie

Marché du travail . Le groupe de presse régionale ESH Médias tranche dans le vif en biffant 40 postes

Les journaux régionaux ne sont pas épargnés par les difficultés économiques et les licenciements, après des coupes dans les effectifs des grands groupes nationaux.

ESH Médias fait face à une érosion de son lectorat sur le papier, tandis que le numérique ne compense pas encore entièrement ce recul. © Keystone

Maude Bonvin

Maude Bonvin

30 janvier 2024 à 20:50

Temps de lecture : 1 min

«A 120 ans, Le Nouvelliste est en danger», titrait le journal en octobre. Ce mardi, ESH Médias, qui édite le quotidien valaisan au côté d’Arcinfo et de La Côte, annonce une restructuration. Le groupe de médias régionaux prévoit de supprimer jusqu’à 40 postes sur 340 employés au total. Il y va de sa pérennité. Face à un environnement économique difficile, la société vise une diminution de ses coûts fixes de 4 millions de francs par an.

Une dizaine de places de travail concernent les rédactions. L’entreprise possède également le Journal de Sierre, la Gazette de Martigny et le Journal de la région de Cossonay. Sous son escarcelle, figure aussi le site d’annonces d’emploi Jobeo et la régie publicitaire Impact Medias. Depuis 2019, la firme familiale dispose de sa propre imprimerie à Monthey. Toutes ses activités sont concernées par ce plan de rationalisation. La réduction des effectifs se fera autant que possible via des départs naturels, même si des licenciements ne sont pas exclus.

Employés «sidérés»

Thierry Brandt, journaliste à Arcinfo, déclare être sous le choc au nom de sa rédaction. «Les journalistes en début de carrière sont aussi accablés par cette nouvelle. Nous ne sommes que des petites rédactions. Même si ces mesures touchent aussi d’autres secteurs, comment envisager la perte de 40 postes d’un seul coup? Le flou des mesures annoncées nous sidère», poursuit-il.

Dans une prise de position, la Société des rédacteurs du Nouvelliste regrette aussi ces coupes. Elle demande qu’un plan social adéquat soit mis en place pour les collaborateurs concernés. «Nous nous engageons à participer pleinement au processus de consultation qui vient d’être lancé afin d’apporter des solutions pour que la force rédactionnelle du journal soit la moins touchée possible et permettre au quotidien de poursuivre son indispensable mission d’information», indique son président, Jean-Yves Gabbud. Une consultation est ouverte jusqu’au 16 février auprès du personnel. Une dizaine de jours plus tard, les salariés devraient être fixés sur leur sort. La nouvelle organisation déploiera ses effets en mars.

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