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Économie

Barry Callebaut, roi du chocolat, vacille mais ne tombe pas

Le numéro un mondial du cacao, le Zurichois Barry Callebaut, a vécu une période turbulente avant de redresser la barre.

A worker shovels up cocoa beans after they have been dried in the sun, ready to be put into into sacks for export, in Guiglo in western Ivory Coast Tuesday, April 6, 2004. Competition over land to grow cocoa, the key ingredient in chocolate, is fueling a cycle of ethnic violence in Ivory Coast, the world's largest producer where 40 percent of global supply is harvested. (KEYSTONE/AP Photo/Ben Curtis)BEN CURTIS/KEYSTONE

Julie Zaugg

Julie Zaugg

8 janvier 2024 à 16:50

Temps de lecture : 1 min

Chocolat » La croûte de chocolat craquante qui recouvre les glaces Magnum, le chocolat au lait qui entoure les gaufrettes des barres KitKat et le chocolat chaud vendu chez Costa Coffee: tous proviennent de Barry Callebaut, le plus important fournisseur de produits à base de cacao au monde. Mais rien ne va plus chez ce géant de la fève.

Son action a perdu 30% de sa valeur depuis ce printemps, l’une des pires performances de la Bourse suisse. En avril, son CEO Peter Boone, pourtant entré en poste seulement 18 mois auparavant, a été remplacé par Peter Feld, un spécialiste du capital-risque venu de son principal actionnaire, la holding Jacobs, qui détient 30,1% de la firme. Début novembre, le groupe présentait des résultats décevants pour son exercice décalé de 2022-23, avec des volumes en baisse de 1,1% alors qu’ils avaient crû de 3% par an en moyenne depuis 2016.

Fondé en 1996 suite à la fusion du français Cacao Barry et du belge Callebaut, le groupe sis à Zurich domine toute la chaîne de production du chocolat, se chargeant d’acquérir et de broyer les fèves, puis de les transformer en ingrédients à base de cacao vendus aux grandes marques comme Nestlé, Hershey, Mondelez ou Unilever, mais aussi à des restaurateurs et à des artisans chocolatiers.

Economies d’échelle

«Grâce à sa présence globale et aux économies d’échelle qu’il réalise, Barry Callebaut peut leur proposer des prix défiant toute concurrence», note Ioannis Pontikis, un analyste chez Morningstar qui couvre la société. Il a calculé que la multinationale débourse 13% de moins pour générer 100 grammes de chocolat que ses clients, dont certains – à l’instar de Nestlé – continuent de produire une partie de leur cacao à l’interne.

Sa forte intégration verticale lui confère en outre un avantage compétitif lorsqu’il s’agit de s’assurer de se procurer des matières premières. «Environ 60% des fèves de cacao viennent de Côte d'Ivoire et du Ghana, deux pays avec des régimes politiques turbulents», rappelle l’analyste. Résultat, un nombre croissant de chocolatiers confient leur production de chocolat au groupe helvétique, lui assurant une croissance stable et soutenue.

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