Aéronautique. Airbus: le bénéfice net porté en 2024 par la forte demande d'avions
Airbus a vu son bénéfice net bondir de 12% à 4,2 milliards d'euros (3,95 milliards de francs) en 2024 grâce à la forte demande pour les avions, a annoncé le géant européen de l'aéronautique jeudi.
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ATS, AWP et AFP
20 février 2025 à 08:14, mis à jour à 08:23
"Confirmant la forte demande pour nos produits et services, nous avons respecté nos prévisions pour 2024, une année éprouvante pour Airbus", a déclaré le directeur général (CEO) d'Airbus Guillaume Faury cité dans un communiqué.
Pour 2025, l'avionneur envisage de livrer 820 avions commerciaux contre 766 l'an dernier.
En établissant ses prévisions pour 2025, l'entreprise "part du principe qu'il n'y aura pas de nouvelles perturbations du commerce mondial ou de l'économie mondiale, du trafic aérien, de la chaîne d'approvisionnement (...) et de sa capacité à livrer ses produits et services".
Ces prévisions excluent cependant l'impact de nouveaux droits de douane potentiels sur ses activités.
Le chiffre d'affaire a progressé de 6% à 69,2 milliards d'euros.
Les commandes nettes se sont élevées à 826 avions contre 2094 avions en 2023. Le carnet de commandes atteignait 8.658 avions commerciaux à la fin décembre 2024.
Airbus Helicopters a enregistré 450 commandes nettes contre 393 en 2023 illustrant la forte demande pour ces appareils.
La valeur des commandes de la division Defense and Space a atteint un record de 16,7 milliards d'euros contre 15,7 milliards en 2023. Parmi les commandes du quatrième trimestre figurent 25 avions militaires Eurofighter supplémentaires pour l'Espagne.
Des milliards de provisions
Les activités spatiales ont cependant connu des difficultés l'an dernier.
Airbus a inscrit une nouvelle charge de 300 millions d'euros pour ses activités spatiales au quatrième trimestre 2024, portant à 1,3 milliard les provisions pour l'année dernière et à 2 milliards en deux ans.
Face à une baisse de demande de satellites de télécommunication qui lestait ses performances financières, Airbus avait annoncé en octobre 2500 suppressions d'emplois dans sa division Defense and Space, un chiffre revu à la baisse en décembre à 2043 suppressions.
Avec ces suppressions de postes prévues d'ici la mi-2026, Airbus veut "rationaliser (son) organisation pour améliorer la compétitivité à l'avenir". Elles représentent 5% d'une division qui compte actuellement quelque 35'000 salariés.
Numéro un mondial des satellites de télécommunication, Airbus est affecté depuis quelques années "par un climat d'affaires très difficile et en évolution rapide, avec des ruptures de chaînes d'approvisionnement, des changements dans la conduite des conflits et une pression sur les coûts en raison de contraintes budgétaires", avait justifié en octobre Michael Schoellhorn, le responsable de la division.
Ces réévaluations concernent avant tout les programmes de satellites de télécommunications et de navigation. Le problème tient au fait qu'il s'agit de satellites adaptés au besoin de chaque client et produits en petites quantités, empêchant les gains d'efficacité d'une production en série.