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Scènes

Un spectacle pas rasant pour un sou

L’ensemble vocal The Postiche dévoile son show Sans la barbe ce soir à la tour du Sauvag


TAMARA BONGARD

TAMARA BONGARD

11 août 2016 à 12:25

Romont » La tour du Sauvage, à Romont, accueille ce soir The Postiche, un groupe vocal féminin dans la tradition des barbershops, qui présentera son deuxième spectacle, Sans la barbe . Les curieux qui se rendront dans ce charmant cadre médiéval n’ont pas à craindre pour leur pilosité: il ne s’agira pas de les raser – ni au sens propre, ni au sens figuré. Mais bien de les divertir avec une prestation a cappella, et au poil, évidemment.

Cet ensemble de la région lausannoise réunit douze chanteuses semi-professionnelles, entourées d’une arrangeuse et d’une metteuse en scène professionnelles. Son spectacle, issu de ce style musical né au début du XXe siècle, pourrait ressembler à une prestation des Andrews Sisters sans l’accompagnement musical. Avec beaucoup de théâtralité et un zeste de folie. Il a été créé pour tourner et l’agenda de la formation, dont la géométrie varie selon les salles, est déjà partiellement rempli jusqu’en décembre 2017. «Il y a beaucoup de demandes», confie Natacha Chapuis, l’une des chanteuses du groupe, qui souligne que ce show est particulièrement adapté au café-théâtre. Débordant d’humour, ce spectacle tout public ne manque pas de toupet.

Comment The Postiche a-t-il été créé?

Natacha Chapuis: L’ensemble est né en 2014, selon la volonté de Dominique Tille, un chef de choeur qui est à la tête de plusieurs formations et qui est très reconnu dans la région. Il a dans un premier temps créé un ensemble féminin, Callirhoé, géré par l’association Voix de femmes, et qui interprète principalement de la musique contemporaine, fréquemment des commandes faites à des compositeurs. De temps en temps, Callirhoé chantait des morceaux plus pop ou dans le style barbershop. Dominique, qui a le béguin pour les années 50, a décidé de créer un ensemble plus restreint, dans le style des barbershops américains typiques où les chanteurs ont un rôle de choristes ou de solistes mais aussi, selon les moments, véritablement un rôle théâtral. C’est ce qui amène un côté plus humoristique au spectacle, davantage tourné vers la comédie musicale, tout en restant une performance a cappella.

Le fait de travailler a cappella est une exigence supplémentaire…

Nous avons un spectacle de théâtre musical, avec une histoire racontée par les choristes au travers de leur jeu. Nous assumons le fait que nous sommes un ensemble barbershop, donc au début de chaque chanson, la bonne note est donnée par un diapason harmonique. Après, tout est dans la capacité chorale et vocale des chanteuses à ne pas dévier de la trajectoire harmonique.

Comment êtes-vous dirigées?

En 2014, quand on a créé le spectacle, Dominique Tille nous dirigeait – un homme entouré de femmes – et cela était plus conventionnel. Mais Dominique a changé de projet de vie et il se trouve souvent à New York. Nous avons donc décidé d’assumer ce côté «barbershop»: nous chantons sans chef. Nous avons une préparatrice chorale, qui est elle-même chanteuse dans The Postiche, Joséphine Maillefer. C’est elle qui réalise aussi tous les arrangements pour l’ensemble. Elle prépare le choeur mais pendant le spectacle, elle n’assume pas la direction. La direction est masquée et gérée par l’une ou l’autre des choristes, selon les chansons. Mais ce n’est pas un élément visible.

Comment sélectionnez-vous les titres que vous interprétez? Par vote à la majorité?

Non (rires). Après le premier spectacle de 2014, nous nous sommes demandé ce que le public avait particulièrement apprécié dans la prestation. Ce qui avait le mieux marché était les chansons qui montraient un côté théâtral très fort, tout comme le fait de raconter une histoire simplement grâce à l’attitude des choristes. Nous avons rédigé une liste de titres potentiels, approuvée par l’arrangeuse Joséphine Maillefer et par notre metteuse en scène, Stéfanie Mango, qui a fait le choix final, décidé l’ordre des chansons et construit la mise en scène par rapport à ces morceaux. En somme, nous avons rempli un sac d’idées puis un duo (arrangeuse et metteuse en scène) a construit le spectacle avec un fil rouge.

Présentez-vous des créations originales?

Il y en a plusieurs, que Joséphine Maillefer a écrites exprès pour l’ensemble, et aussi une création de Jérémie Kisling, que nous lui avons commandée. Pour le reste, quelques pièces que nous proposons sont des reprises pures, déjà faites par d’autres groupes, que nous mettons à notre sauce, mais aussi des arrangements inédits comme une chanson de Lady Gaga.

Jeudi, 20 h 30, Romont, Tour du Sauvage.
Rés. rec. 026 651 90 51

 

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