Photographie. La guerre, cette visible anachronie

Prises avec une technique historique, car la guerre est un éternel recommencement, les images d’Edward Kaprov documentent l’horreur du front ukrainien.

Edward Kaprov, dans les combles du Musée suisse de l’appareil photo, devant une image prise dans le district de Lougansk, quelques jours avant l’occupation.Keystone

Thierry Raboud

31 mai 2024 à 00:00

Temps de lecture : 4 min

Samedi passé, fin de marché à Vevey, convivialité ensoleillée, et quelques curieux qui vont se faire tirer le portrait au bas de la Grand-Place. Dans le laboratoire du Musée suisse de l’appareil photographique, Edward Kaprov sort ses fioles où barbotent d’étranges chimies, enduit minutieusement ses verres, impose ses longues poses puis développe en chambre noire cette galerie de regards émerveillés.