Une expo, un livre, un podcast pour l'été. épisode #3

Exposition » Regarder des animaux sous verre baignant dans le formol… Mais pour quoi faire? Le Musée d’histoire naturelle de Berne a créé un nouvel espace d’exposition mettant en valeur sa collection de curiosités: «Les thématiques phares de notre époque sont l’extinction des espèces, la perte d’habitats et le changement climatique. Pour pouvoir se confronter scientifiquement à ces problèmes, il est nécessaire d’avoir accès à des collections scientifiques. Les collections permettent en effet d’apporter les bases nécessaires pour obtenir des réponses, recueillir des preuves et faire avancer la recherche», plaide l’institution.

Dans les faits, le public peut déambuler dans un lieu qui donne un aperçu des collections du musée mais aussi qui témoigne des méthodes de recherche modernes ainsi que de celles des temps passés. Requin, caméléon à corne ou tortue… La balade ne manque pas de rencontres surprenantes. Mais ce n’est là qu’une petite partie de ce que l’on nomme la «collection humide» car celle-ci compte plus de 15 000 spécimens. Clou de la visite, un espace dédié permet au visiteur d’avoir un aperçu d’un laboratoire scientifique dans lequel les chercheurs isolent l’ADN des espèces. OW

 » Cabinet de curiosités, Musée d’histoire naturelle de Berne.

Isolement initiatique » Elle a choisi de fuir Montréal, la ville, la société moderne et son capitalisme toxique pour revenir à davantage de simplicité. Dans sa cabane isolée de Kamouraska, au fin fond du Canada, là où naissent les bélugas, Anouk apprend tant bien que mal à lutter contre le froid, omniprésent et insupportable.

A –40°, ses journées et ses nuits s’enchaînent au rythme des impératifs qu’impose un tel endroit: la coupe du bois, le maintien du feu… Une vie presque monacale constituée de lectures et de réflexions couchées sur papier. Dans cette conquête de la nature, la jeune femme cherche aussi à se prouver qu’elle peut se débrouiller seule en écoféministe bourrée de paradoxes et d’autodérision. Car dans ses rêves les plus fous, entre deux réveils causés par le froid glacial, Anouk imagine un corps masculin pour la réchauffer. Et si son fantasme s’exauçait?

Premier tome d’un triptyque, Encabanée est directement inspiré de l’expérience de l’auteure qui a passé trois ans recluse dans la forêt canadienne. C’est aussi une ode à la langue québécoise et à ses expressions sans pareilles. CP