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Festival international du film de Fribourg 2023

FIFF. Thierry Jobin et Philippe Clivaz présentent l'édition 2023

Du 17 au 26 mars, le Festival international du film de Fribourg (FIFF) présente un programme goûtu et cinéphile. Interview de ses directeurs

Le directeur artistique Thierry Jobin (à g.) et le directeur opérationnel Philippe Clivaz dessinent un avenir radieux pour le FIFF.

 Olivier Wyser

Olivier Wyser

10 mars 2023 à 14:23

Temps de lecture : 1 min

Festival du film » Le Festival international du film de Fribourg ouvre ses portes dans moins d’une semaine. La 37e édition se déroulera du 17 au 26 mars et sera traversée par les effluves appétissants de mets irrésistibles, aussi bien terrestres que cinéphiles. La cuisine est en effet le fil rouge de l’édition 2023, coïncidant ainsi avec le sacre de Fribourg élevée au rang de ville suisse du goût. La section Cinéma de genre ainsi que sa cousine Les désirs du public explorent donc les cuisines du septième art. Nouveauté cette année, le FIFF s’associe avec des restaurants afin de proposer à son public des expériences «ciné-culinaires» inédites. Mais le FIFF n’en oublie pas son côté Indiana Jones et défriche des territoires encore méconnus, par exemple la cinématographie de la Moldavie, petit pays d’Europe de l’Est, coincé entre l’Ukraine et la Roumanie. Le festival décortiquera en outre l’héritage colonial et la suprématie de l’homme blanc dans sa section Décryptage (à découvrir dans nos pages spéciales).

«Le FIFF est devenu plus «fréquentable» pour l’économie»
Philippe Clivaz

Malgré les difficultés financières et une industrie cinématographique encore meurtrie par la pandémie, le FIFF conserve un budget stable de 2,4 millions de francs. Le festival a notamment su conquérir le cœur d’investisseurs privés qui lui promettent un avenir «radieux», pour reprendre les mots de son directeur artistique Thierry Jobin. Ce dernier et Philippe Clivaz, directeur opérationnel, nous expliquent comment ils ont pu faire grandir cette manifestation bientôt quadragénaire et qui fait rayonner le nom de Fribourg partout en Suisse et à l’international. Rencontre à quelques jours du coup de feu.

Cette année, le FIFF propose 99 films, soit une trentaine de moins que l’année dernière. Deux sections manquent également à l’appel. Pourquoi cette 37e édition est-elle réduite?

Thierry Jobin: Quand nous sommes sortis de la précédente édition nous avons vu que si nous voulions faire celle-ci dans de bonnes conditions il faudrait serrer quelques boulons, ce qui est parfois une bonne chose. Par le passé, il y a déjà eu des années où certaines sections n’ont pas été utilisées. Mais rien n’est gravé dans le marbre, surtout qu’au fur et à mesure que nous préparions cette édition resserrée, nous avions des signes positifs qui arrivaient du point de vue financier.

Le budget du festival reste stable et c’est plutôt une bonne surprise…

Philippe Clivaz: Oui, nous savions que nous partions avec un handicap d’environ 150 000 à 200 000 francs. Nous avons perdu quelques subventions et il y a eu un manque à gagner au niveau de la billetterie l’an passé. Nous étions en sortie de crise et les gens ont été plus nombreux à prendre des billets au tarif réduit. Mais au fur et à mesure, nous avons grignoté notre retard grâce à des partenaires privés et la reconduction du contrat pluriannuel avec le canton.

La situation financière semble donc s’améliorer pour le FIFF?

P.C.: Nous avons en effet gagné des partenaires privés. Ce sont des liens qui se créent sur le long terme grâce notamment au travail de programmation et sa qualité. Il y a trois ans, le FIFF participait au concours de la meilleure PME fribourgeoise: Nous avions peu de chances de gagner mais cela nous a aidés à assumer le fait que nous sommes une entreprise qui s’implique dans la vie économique. Ce changement-là fait que le FIFF est devenu plus «fréquentable» pour les partenaires de l’économie. Petit à petit, cela nous permet d’augmenter la part de soutiens privés même si la part publique augmente aussi.

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