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«Tapie», la série Netflix qui marche à la Wonder

En sept épisodes, la nouvelle série Netflix Tapie nous raconte l’épopée du plus extravagant des hommes d’affaires français. Cette fiction biographique est emmenée par un Laurent Laffite très à l’aise dans la peau de Bernard Tapie.

Laurent Laffite compose un surprenant Bernard Tapie de télévision. © Netflix

Olivier Wyser

Olivier Wyser

29 septembre 2023 à 16:00

Temps de lecture : 1 min

Ecrans » Que cette affaire aurait pu être piégeuse! Netflix qui s’attaque à la figure de Bernard Tapie, le plus extravagant des hommes d’affaires français, qui a multiplié les coups d’éclat et les revers… Le tout réalisé par Tristan Séguéla (le fils du célèbre publicitaire Jacques Séguéla). Mais contre toute attente, le résultat est plus que probant.

Les sept épisodes de Tapie nous racontent l’ascension et la chute d’un homme du peuple, né dans une banlieue, et devenu multimillionnaire. La série s’attarde sur les débuts de Bernard Tapie, dans les années 1970, alors qu’il se lance dans le business après une carrière de chanteur avortée. Puis vient l’époque des premiers coups d’éclat, notamment le rachat rocambolesque de l’usine de piles Wonder. Puis c’est en politique que le charismatique businessman s’illustre (il sera ministre). Sans oublier son rôle clé au sein de l’équipe de football de l’Olympique de Marseille, championne d’Europe en 1993…

Il ne manque rien, ni la Ferrari, ni le célèbre voilier de luxe Phocea, ni les coups de gueule, ni les coups de griffe, ni les coups bas et encore moins les coups de pub (qui se souvient de son émission de télévision sur TF1?). Bref, Bernard Tapie, c’est une énorme addition qu’il vaut mieux régler en cash. Alors forcément, le scénario s’emballe un peu trop souvent, histoire de faire avancer les choses. Autant dire que le spectateur n’a pas le temps de s’ennuyer tout en revivant des décennies passées assez remarquablement recréées pour l’occasion. Bien sûr, les séquences de football sont tournées à l’économie, mais globalement, Tapie se donne les moyens de ses ambitions.

Mais ce qui assure au programme sa réussite, c’est surtout ses comédiens. Dans la peau du patron, on retrouve l’excellent Laurent Laffite qui ne cherche pas absolument à ressembler à son modèle, à part au niveau capillaire. Et c’est tant mieux. L’acteur compose un Bernard Tapie crédible, aussi attachant que détestable, tout comme le modèle original.

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