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Five Nights at Freddy’s, un film d’horreur bien trop sage

Adaptation du jeu vidéo éponyme, Five Nights at Freddy’s, réalisé par Emma Tammi, est le film d’horreur syndical archétypique de cette période d’Halloween. Une production trop timorée pour faire réellement frissonner.


Olivier Wyser

Olivier Wyser

31 octobre 2023 à 13:05

Temps de lecture : 1 min

Five Nights at Freddy’s » Chaque année c’est la même histoire, en pleine période d'Halloween, les films d’horreur rampent dans les cinémas comme des zombies qui sortent de leurs tombes une nuit de pleine lune. Cette année, c’est Five Nights at Freddy’s qui s’y colle. Et le projet a de quoi intriguer. Précisons en premier lieu que ce long-métrage est une adaptation d’une série de jeux vidéo du même nom (FNaF pour les intimes). Ensuite, à la réalisation, on trouve une jeune cinéaste, Emma Tammi, qui s’est distinguée en 2018 avec The Wind, un honorable film d’épouvante indépendant louchant sur le western atmosphérique. Et enfin parce que le concept même de Five Nights at Freddy’s est du grand n’importe quoi suffisamment cinglé pour promettre au public des frissons jouissifs.

On pourrait résumer la chose ainsi: un veilleur de nuit doit surveiller un restaurant familial, Freddy Fazbear’s Pizza, mais se rend vite compte que les animatroniques (personnages robotisés en forme d’animaux anthropomorphes) qui amusent les enfants durant la journée sont en réalité des tueurs sanguinaires possédés. Ce type de restaurant est très répandu de l’autre côté de l’Atlantique et c’est un peu comme si Ronald, la mascotte de McDonald’s, devenait un clown sanguinaire à la nuit tombée. Vous avez dit barré?

Un simple produit

Autant ne pas ménager le suspense, la belle promesse de Five Nights at Freddy’s n’est pas vraiment tenue. Certes, le long-métrage est techniquement assez réussi, notamment grâce à ses marionnettes (un ours, un canard, un lapin…) suffisamment réalistes pour faire passer la pilule, mais il reste bien trop timoré pour sortir du tout-venant horrifique. Les productions Blumhouse nous avaient habitués à mieux (Get Out de Jordan Peele, Split de M. Night Shyamalan). Non, le problème n’est pas à chercher du côté de la réalisation, plutôt efficace, mais dans un scénario pour le moins sommaire qui n’ose pas vraiment accepter la folie de son sujet.

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