Logo

Le mot de la fin

Chronique. Les jours où ma petite fille est triste

«Je ne sais pas cuisiner la joie», déplore notre chroniqueur Michaël Perruchoud, qui se retrouve souvent bien démuni lorsqu'il s'agit de rendre le sourire à sa petite fille.

Lorsque la tristesse gagne la petiote, son père ne s’avoue jamais vaincu. © Caleb Woods/Unsplash

Michaël Perruchoud

Michaël Perruchoud

27 décembre 2023 à 12:30

Temps de lecture : 1 min

Le mot de la fin » Quand ma petite fille est triste, que même le chocolat du goûter, le gros avec les morceaux de noisettes, ne la fait pas sourire, je crains que ce soit pire qu’un petit vague à l’âme. Et quand elle ne veut saisir ma main ni pour un tour à vélo, ni pour une virée à la piscine, je me dis qu’il s’agit là d’une tristesse trop grande à dix ans. (J’ai oublié les tristesses de mes dix ans, mais les douleurs de nos enfants résonnent en nous plus fort que tout).

Quand ma petite fille est triste, je voudrais qu’elle inspire, qu’elle se calme, juste pour prendre le temps de lui dire les beautés de la vie, les mille et une choses que nous avons à faire, les vacances au chalet, les souvenirs de Londres et ces chansons que nous chanterons ensemble, mais quand elle retient ses larmes, j’ai la gorge serrée et pas le cœur à rire. Tout ce que je peux lui proposer me semble un peu vain, un peu fade.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus

Dans la même rubrique

Le mot de la fin

Chronique. Un chauve peut en cacher un autre

Jusqu’à récemment, il n’y avait pour moi qu’un seul «Divin Chauve»: Harold Mrazek, ce basketteur fribourgeois qui a lancé des torpilles à longue distance pendant près de trente ans. Mais désormais, je voue une admiration analogue à un autre chauve, cel...