Chronique. les bouquinistes parisiens éliminés des Jeux olympiques

Le mot de la fin » Dans bouquiniste, il y a le mot bouquin. Cela suffit à rendre cette corporation éminemment sympathique auprès des amateurs de livres. Et négligeable aux yeux des personnes insensibles à la chose écrite.

A l’occasion d’une virée à Paris, qui ne s’est jamais arrêté chez les bouquinistes? Quel fouillis! Du Comte de Monte-Cristo en grand format au livre maudit de tel écrivain oublié, de la BD au guide gastronomique, des gravures aux posters, en passant par de vieux exemplaires de Paris Match ou Playboy, on trouve mille petits trésors dans leurs célèbres boîtes vertes sur les bords de la Seine.

Avec cela, on trouve toujours la possibilité de bavarder avec le bouquiniste lui-même. Attention, artisan à part: souvent anar ou rebelle, toujours singulier, attaché à sa liberté et détaché de toute contrainte d’horaire, il fait le trottoir en toute saison avec une patience et une santé dignes d’éloges.

Seulement, aujourd’hui, les 220 bouquinistes des quais de Seine viennent de boire la tasse olympique. A un an des Jeux de Paris, ils n’ont pas passé le cap des qualifications. Premiers éliminés du rendez-vous de l’été prochain. Et tous sommés par la préfecture de police il y a quelques jours d’enlever leurs caissons verts pendant les JO, périmètre de sécurité oblige.