Michaël Perruchoud
19 février 2024 à 17:00
Quand on m’a appris que Mauro n’était plus des nôtres, j’ai songé à sa passion pour le hockey, à la défaite d’Ambri Piotta le samedi précédent. J’aurais aimé une autre issue à ce match, un petit sourire dans sa chambre d’hôpital. Parce qu’il n’a pas manqué la retransmission, j’en suis sûr, il a dû demander aux infirmières de doser la morphine pour suivre la partie.
Le sport a un effet particulier sur le cœur des hommes comme sur l’humeur des foules. Vous n’avez pas vu combien, quand Gottéron gagne, les rues de Fribourg semblent plus légères, combien les sourires se dessinent entre la gare et la rue de Romont? Un puck bien envoyé, un smash réussi, et l’on se réveille avec plus d’enthousiasme que de coutume.
Le sport pallie des solitudes, donne une curieuse impression de puissance à celui qui regarde. Le poing que l’on serre quand Odermatt passe la ligne d’arrivée, c’est comme si nous nous sentions nous aussi sur les skis. C’est une identification, oui, mais partagée.
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