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Histoire vivante

Aux racines du nationalisme chinois

Le Parti communiste chinois exploite habilement le sentiment national pour légitimer son pouvoir

Fumeurs d’opium vers 1880 en Chine, photographiés par le célèbre photographe chinois Lai Afong.

 Pascal Fleury

Pascal Fleury

28 janvier 2022 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Chine » Depuis les années 1990, la Chine affiche un nationalisme exalté. Elle multiplie les musées éclairant l’histoire à son avantage, entretient un «tourisme rouge» sur les pas de Mao, soutient des films valorisant son passé héroïque, organise des spectacles grandioses à la gloire du Parti communiste chinois. Pareil étalage patriotique peut étonner, venant d’un pays pourtant reconnu comme la deuxième économie et la troisième puissance militaire de la planète. Les explications de l’historien Xavier Paulès, maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales à Paris et auteur de plusieurs livres sur la Chine¹.

Comme expliquez-vous cette posture nationaliste de la Chine?

Xavier Paulès: Le message est destiné avant tout à la population chinoise. Aujourd’hui, le régime n’a plus rien de communiste, si ce n’est son totalitarisme. Ce grand vide idéologique est comblé par un nationalisme extrême. Le Parti communiste chinois répète qu’il a permis à la Chine de retrouver son rang. Mais cette rhétorique cache l’absence d’un modèle idéologique permettant de légitimer le monopole de son pouvoir.

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