19 juillet 2023 à 13:09
Ici c’est comme ça » Au Vietnam, on recycle aussi! Les bouteilles en plastique vides et autres déchets colorés inertes arrivent chez le chiffonnier, enfermés dans de grands ballots. Le contenu est soigneusement récolté un peu partout dans la ville: dans les restaurants, chez les commerçants, et même dans la poubelle du balayeur. Ce travail de petites mains est rétribué pour quelques sous.
L’acheteur-recycleur est un entrepreneur singulier; il transforme ces produits usagés en granulés destinés à une nouvelle utilisation. De la réception au tri, en passant par le nettoyage et l’extrusion du plastique, lumière sur le processus de recyclage.
La matière première arrive dans de très grands sacs cousus tels des patchworks. Le transport se fait à dos d’homme. Les colis sont légers, le stockage est à l’extérieur, dans la cour.
Il faut désormais séparer à la main les différents plastiques. C’est le travail des femmes assises face au contenu mystérieux des emballages, déversé sur le sol. Ces ouvrières spécialisées opèrent une sélection par couleur et par type de plastique. Les déchets sont répartis «au lancer» dans les différentes corbeilles. Certaines de ces femmes ont 20 ans de métier!
Les produits choisis sont hachés et lavés à l’eau. Les machines robustes et bruyantes crachent cet émincé destiné à la fonte. Dernière étape: un petit passage dans l’essoreuse pour les sécher.
Cette machine chauffe à plus de 200 degrés, en continu, le concassé dans un grand tube. La masse, extrêmement chaude, est poussée vers la sortie. Elle doit traverser une grille et un filtre de retenue. Par ces petits orifices s’échappe le produit liquéfié, qui se laisse alors doucement tomber dans un bassin d’eau, où il se solidifie. Récupérée sous forme de spaghettis solides, la matière traverse le bac. Un système mécanique reçoit et coupe ces fils en granulés de quelques millimètres. Ces dernier peuvent alors être ensachés.
Un jour peut-être, après reconditionnement… ils reviendront pour un tour.
Textes et photos: McFreddy
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