21 août 2023 à 20:05
Mais que diable allait-il faire à Bruxelles? En ce 18 juillet 2023, il ne s’est rien passé d’important. Ignazio Cassis a rencontré Maros Sefcovic, et puis plus rien. Car on ne s’attendait à rien. Et par conséquent, on n’a pas été déçu. Le chef du DFAE (Affaires étrangères) est venu, il a vu et il n’a pas perdu. Ce fut l’exemple même d’un coup d’épée dans l’eau, voire du non-événement auquel on ne prête pas la moindre attention. D’ailleurs, tout s’est plus ou moins déroulé comme prévu, d’autant que les deux messieurs se seraient bien entendus. Tant mieux pour eux, mais que dire de plus? A première vue, pas grand-chose, tant cette rencontre n’a pas marqué les esprits.
Alors, on écrit, on rédige, on disserte. Surtout pour remplir des pages en mal de remplissage. Quant au résultat, il ne vaut même pas la peine d’être mentionné. On pourrait en rire ou en pleurer, qu’importe! Tout sera fort vite oublié, comme l’a été cette entrevue qui restera toujours en mémoire… de personne! A quoi bon alors lui consacrer ces quelques lignes? Pourquoi lui accorder un brin de réflexion, une once d’intérêt diplomatique? La réponse tient en une phrase: parce que ce tête-à-tête est au diapason d’une politique européenne suisse qui volontairement n’aboutit à rien.
Logique oblige, on fait semblant de se dire quelque chose pour ne rien se dire. Le scénario est écrit d’avance. Le Conseil fédéral fera preuve de bonne volonté, à condition que l’Union européenne en fasse de même. Chacun veut sauver la face, sauvegarder ses prérogatives et ne pas s’attirer les foudres de son interlocuteur, de peur de perdre la partie.
Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus
