14 janvier 2022 à 02:01
Lorsque nous avons vu de nos propres yeux, mon épouse et moi, ce que l’on appelle un «océan de plastique» au milieu de l’Océan indien, croyant qu’il s’agissait de déchets jetés à la mer provenant surtout de nous les touristes, nous avons eu une très mauvaise conscience.
Quel ne fut pas notre étonnement l’année dernière, lorsque les médias nous apprirent qu’une grande part des plastiques de nos régions, oui de Suisse aussi, convergeait vers l’Allemagne pour réapparaître en Indonésie! Là-bas, des indigènes non protégés contre les toxicités triaient ce qui leur semblait être encore utilisable et jetaient le reste à la mer.Soit l’alimentation directe de ces célèbres et horribles océans de plastique par nos propres plastiques.
Et ce n’est de loin pas fini. La Liberté du 10 janvier dernier («Un trafic démantelé») rapporte que des trafiquants en Espagne auraient exporté pas moins de 16 000 tonnes de déchets plastiques contaminés. Et où donc? Eh bien vers la Malaisie, le Cambodge et la Thaïlande!
Il est absolument juste que personne ne jette des mégots de cigarettes par terre. Un déchet qui mettra certes plusieurs années à se décomposer. Mais tout de même, qu’est-ce donc en comparaison au plastique transporté par milliers de tonnes sur plus de 11 000 km, puis jeté à la mer?
Ernest Bersier,
Montbrelloz
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