14 février 2023 à 02:01
Chisinau » Prenant au sérieux la menace d’un coup d’Etat russe, la présidente moldave a annoncé hier renforcer les mesures de sécurité.
«Violentes attaques» et «prises d’otages»: la présidente moldave Maia Sandu a détaillé hier les projets présumés de Moscou pour renverser le pouvoir pro-européen en place à Chisinau, et annoncé un renforcement des mesures de sécurité.
«Le plan prévoit des attaques d’édifices étatiques et des prises d’otages par des saboteurs au passé militaire camouflés en civil», a déclaré Maia Sandu devant la presse. Evoquées par le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Bruxelles la semaine dernière, ces informations proviennent de documents interceptés par les services secrets ukrainiens.
Les renseignements moldaves avaient alors confirmé l’information sans donner de détails, disant avoir «identifié des activités visant à affaiblir et déstabiliser» cette ex-république soviétique de 2,6 millions d’habitants située entre la Roumanie et l’Ukraine. «L’objectif est de renverser l’ordre constitutionnel et de remplacer le pouvoir légitime de Chisinau par un pouvoir illégitime», a ajouté la cheffe d’Etat, en poste depuis décembre 2020.
D’après elle, le Kremlin compte sur «l’implication de forces internes» comme le parti de l’oligarque prorusse en fuite Ilan Sor, mais aussi de possibles ressortissants russes, bélarusses, serbes et monténégrins. Dans ce contexte, Maia Sandu a annoncé un projet législatif visant à donner aux procureurs et aux services de renseignements «les instruments nécessaires pour combattre efficacement les risques de sécurité nationale».
La Moldavie, candidate depuis l’été 2022 à l’entrée dans l’Union européenne, traverse les crises depuis le début de la guerre en Ukraine et dénonce depuis plusieurs mois «le chantage énergétique de la Russie», qui a diminué de moitié ses livraisons en gaz.
Chisinau doit aussi composer avec la menace de soldats russes et d’un important stock russe de munitions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie. ats/afp
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