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Pollution. En Inde, toutes les écoles primaires de New Delhi ferment leurs portes

La capitale indienne New Delhi a décidé jeudi la fermeture de toutes les écoles primaires jusqu’à nouvel ordre en raison de la pollution de l’air dans la mégalopole de plus de 30 millions d’habitants.

Les écoles de New Delhi sont souvent fermées pendant les pires semaines de la crise annuelle du smog, qui entraînent également de nombreuses autres perturbations dans la ville.KEYSTONE/EPA/RAJAT GUPTA

ATS
AFP

ATS et AFP

14 novembre 2024 à 17:49, mis à jour à 18:18

Temps de lecture : 2 min

«En raison de l’augmentation des niveaux de pollution, toutes les écoles primaires à New Delhi passeront aux cours à distance, jusqu’à nouvel ordre», a annoncé sur le réseau social X la ministre en chef locale, Atishi.

Les écoles sont souvent fermées pendant les pires semaines de la crise annuelle du smog, qui entraînent également de nombreuses autres perturbations dans la ville.

Le smog, mélange de brouillard et d’émissions polluantes favorisé par les émanations de diesel bas de gamme, les fumées des brûlis agricoles saisonniers et le refroidissement hivernal, est notamment responsable de milliers de décès prématurés chaque année.

New Delhi et son agglomération, où vivent plus de 30 millions d’habitants, sont régulièrement en tête des classements mondiaux en matière de pollution de l’air en hiver.

Les températures plus fraîches et les vents lents aggravent la situation en piégeant des polluants mortels chaque hiver, de la mi-octobre jusqu’en janvier au moins. Le mois dernier, la Cour suprême, plus haute instance judiciaire du pays, a ajouté l’air pur à la liste des droits humains fondamentaux et ordonné au gouvernement d’agir.

Mercredi, des niveaux de polluants PM2,5 (des microparticules cancérigènes qui pénètrent dans la circulation sanguine par les poumons) plus de 50 fois au-dessus du maximum quotidien recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont été enregistrés.

Selon l’OMS, la pollution atmosphérique peut causer des maladies cardiovasculaires et respiratoires ainsi que des cancers du poumon.

Une étude publiée en juin a établi que la pollution de l’air était responsable de 11,5% de la mortalité à Delhi, soit 12’000 morts par an. Une autre étude publiée dans la revue médicale Lancet a attribué à la mauvaise qualité de l’air la mort de 1,67 million d’Indiens en 2019.

«Mesurettes»

Pour lutter contre cette pollution, les autorités imposent régulièrement des interdictions sur les activités de construction et restreignent la circulation des camions diesel venant d’autres régions du pays, afin d’atténuer les nuages toxiques sur la capitale.

Après avoir encouragé les automobilistes à couper leur moteur au feu rouge, la ville de New Delhi a aussi testé en 2021 une tour de filtrage - vite abandonnée - et envisage également d’utiliser des drones pour pulvériser de l’eau sur les zones les plus polluées.

«Des mesurettes», ont aussitôt dénoncé des ONG de défense de l’environnement, qui prônent de «stopper les émissions à leur base».

Les émissions de CO2 issues de la combustion des énergies fossiles atteindront un nouveau record cette année, a annoncé mercredi le Global Carbon Project, qui n’entrevoit toujours pas de pic clair du recours au pétrole, au gaz et au charbon.

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