2 septembre 2022 à 04:01
Environnement » D’ici 2050, il faudra réduire l’espace dévolu aux habitations, selon une étude de l’EPFL.
Si l’on veut réduire l’impact environnemental des bâtiments d’ici 2050 en Suisse, il faudra impérativement diminuer la taille des logements, selon une étude de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Une combinaison de mesures de la part des locataires et des propriétaires s’impose.
Dans sa thèse, Margarita Agriantoni, du Laboratoire d’économie urbaine et de l’environnement, a simulé plusieurs scénarios qui se déroulent sur 30 ans, entre 2020 et 2050. La Suisse, pays de locataires à 58%, a vu la surface habitable moyenne de ses logements augmenter progressivement ces dernières années. Il en va de même pour la surface par personne en mètres carrés.
Cette dernière valeur est directement liée à l’impact environnemental d’un bâtiment. Aujourd’hui, un appartement de 100 m2 est construit et chauffé de la même manière qu’il soit habité par deux ou quatre personnes, a indiqué hier l’EPFL dans un communiqué.
C’est donc cette surface par personne que l’on doit impérativement diminuer à long terme pour obtenir des logements plus écologiques. Or aujourd’hui, c’est tout l’inverse qui se produit, déplore Margarita Agriantoni, citée dans le communiqué.
L’équipe de recherche a développé des outils de mesure qui combinent des valeurs aussi bien techniques que sociologiques. Elle s’est concentrée sur un parc immobilier locatif de 11 000 logements répartis dans tout le pays.
Sur la base des informations recueillies, les scientifiques ont construit un modèle qui couple les décisions des locataires avec celles des propriétaires sur trente ans. Ce scénario de référence montre une augmentation de 11% de la surface par personne d’ici 2050.
Au final, selon Margarita Agriantoni, «il faut une combinaison de mesures de la part des locataires et des propriétaires». Promouvoir la conscience environnementale des locataires est essentiel, mais les propriétaires doivent également changer leurs habitudes de construction. «Quelques mètres carrés de moins suffisent à avoir un réel impact écologique.» ATS
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