Une ministre au centre d’asile de Boudry
Elisabeth Baume-Schneider visite la plus grande structure d’accueil de Suisse
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Nicolas Willemin
25 avril 2023 à 04:01
Neuchâtel » Le programme prévoyait une table ronde. Mais celle qui équipe le rez-de-chaussée du Pavillon Borel à Boudry (NE) est rectangulaire. Pas de quoi décourager Elisabeth Baume-Schneider. La cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) est venue lundi au Centre fédéral d’asile (CFA) de Boudry. Pour visiter les installations d’une part, mais aussi pour rencontrer les représentants du canton et de la commune.
«J’avais besoin de comprendre l’organisation de ce lieu de vie, de prendre connaissance de la dynamique du centre dans son environnement», a noté la conseillère fédérale à l’issue de la rencontre à laquelle participait la cheffe du Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM), Christine Schraner Burgener.
Avec la société civile
Deux ministres cantonaux, Florence Nater et Alain Ribaux, étaient présents à la table ronde en compagnie d’un membre de l’Exécutif de Boudry, Gilles de Reynier, ainsi que de trois parlementaires fédéraux neuchâtelois, de la présidente du Grand Conseil, Clarence Chollet et de quelques députés. Deux délégués de la société civile avaient également été conviés.
«Les discussions ont été extrêmement passionnantes», a ajouté Elisabeth Baume-Schneider. «Notre volonté est de poursuivre ce dialogue ouvert et transparent. Le canton de Neuchâtel assume ses responsabilités. Aujourd’hui, personne ne conteste le bien-fondé du centre ni sa localisation.»
La conseillère fédérale a expliqué qu’elle comprenait la volonté du canton de s’en tenir au maximum de 480 résidents du centre, tel que cela est prévu dans la convention entre le canton et la Confédération. Une convention qui date de 2014, à l’ouverture du centre, et qui est en train d’être actualisée. «Nous devrions nous mettre d’accord sur cette nouvelle convention d’ici à l’été», ont indiqué Elisabeth Baume-Schneider et ses interlocuteurs du Conseil d’Etat.
«Belles expériences»
La cheffe du DFJP a par ailleurs tenu à souligner les «belles expériences» que permettait le centre de Boudry. Elle a ainsi mis l’accent sur les faits que les deux tiers des résidents ont participé à des programmes d’occupation, nombreux et variés, ainsi qu’à des travaux d’utilité publique. Selon le SEM, l’an dernier, les requérants d’asile de Boudry «ont effectué près de 79 000 heures dans ce cadre, notamment pour le compte de la commune et des communes avoisinantes».
Pour le collectif Droit de rester Neuchâtel, Louise Wehrli avait un regard critique: «On ne nous a montré que ce que l’on voulait bien nous montrer. Tout était bien policé. On nous a présenté de nouveaux équipements, comme un centre de fitness, mais pourquoi avoir attendu autant de temps pour l’installer? Une vraie politique d’accueil réduirait les incivilités.» Arcinfo
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