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Suisse

Multinationales suisses en zone arctique

UBS, Credit Suisse, Glencore, Gunvor financent ou participent à des projets miniers ou industriels dans le Grand-Nord en dépit des risques environnementaux parfois élevés de ces activités


Martin Bernard

Martin Bernard

18 août 2020 à 18:32

Temps de lecture : 1 min

(article modifié 21.08.2020)

Environnement » Depuis son admission comme membre observateur au Conseil de l’Arctique en 2017, la Suisse est surtout présente dans le Grand-Nord pour son expertise scientifique. Mais sur le terrain de l’économie également, quelques grands groupes helvétiques s’intéressent de près à l’Arctique, tout en restant prudents dans leur communication à ce sujet.

Selon le rapport Banking on Climate Change publié en 2019 par plusieurs ONG, UBS et Credit Suisse auraient investi respectivement 304 et 147 millions de dollars entre 2016 et 2018 dans des entreprises pétrolières et gazières actives dans l’Arctique. Selon la Société pour les peuples menacés, Credit Suisse administrerait aussi 20,6% des actions de Nussir ASA, une société minière chargée de construire et d’exploiter deux mines de cuivre dans le Repparfjord, en Norvège.

Face aux récentes levées de boucliers des défenseurs du climat, les deux institutions bancaires ont annoncé un resserrement de leur politique dans le Grand-Nord. En mars dernier, UBS a notamment déclaré l’arrêt du financement de projets pétroliers offshore dans l’Arctique. «Mais cela n’implique pas forcément l’arrêt du financement de forages terrestres ainsi que d’autres secteurs d’activité dans l’Arctique», note cependant Mikaa Mered, professeur de géopolitique des pôles à l’Institut libre d’étude des relations internationales (ILERI) à Paris, et auteur de l’ouvrage Les Mondes polaires.

Glencore rejeté

Le géant du négoce Glencore, basé à Zoug, est également présent en Arctique. Depuis 2013, il détient et exploite la mine Raglan, au nord du Québec, un élément clé des opérations de nickel de Glencore. Elle fournit le concentré qui alimente la fonderie de Sudbury en Ontario, puis la raffinerie de Nikkelverk, en Norvège. Afin de prolonger la durée de vie de la mine de plus de 20 ans, la multinationale a lancé le projet Sivumut, qui implique l’ouverture de deux nouvelles mines souterraines dans sa première phase. Elle assure avoir consenti d’importants investissements pour garantir l’implication des communautés locales et la durabilité du site.

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