Logo

Suisse

«La Suisse a perdu ses avantages face à la Chine»

L’équilibrisme joué par Berne entre économie et droits humains n’est pas payant sur le long terme


Yves Genier

Yves Genier

3 juin 2022 à 23:36

Temps de lecture : 1 min

Interview » Occultée par la guerre en Ukraine, l’exacerbation des tensions entre la Chine d’une part, les pays occidentaux de l’autre, n’épargne pas la Suisse.

Celle-ci tente pourtant de ménager Pékin pour favoriser les intérêts de ses entreprises tout en donnant occasionnellement de la voix sur les violations massives de droits humains. Or, cette politique n’apporte pas d’avantage manifeste à la Suisse et à son économie, soutient Ariane Knüsel, historienne spécialiste des relations sino-helvétiques pendant la Guerre froide à l’Université de Fribourg. Entretien.

Peut-on dresser un parallèle entre la situation des années de guerre froide et aujourd’hui?

Ariane Knüsel: Oui, même si, entre les années 1950 et aujourd’hui, la Chine s’est considérablement renforcée. Durant les années de guerre froide, la Suisse servait de base au renseignement chinois en Europe. Or, elle a poursuivi cette fonction au moins jusqu’à l’an dernier, ce qui a amené la Suisse à expulser certains diplomates chinois soupçonnés d’espionnage.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus