26 janvier 2022 à 07:37
Valais » Dans l’affaire de la Compagnie de danse Interface, l’instruction se poursuit.
Le volet financier de la procédure ouverte à la suite de révélations dans les médias de comportements problématiques au sein de la compagnie de danse sédunoise Interface a été classé. L’instruction se poursuit en revanche contre le fondateur de la compagnie pour des faits à caractère sexuel.
Dans ce dernier volet, «le Ministère public valaisan doit désormais procéder à l’examen minutieux du résultat des investigations afin de déterminer si des infractions contre l’intégrité sexuelle peuvent avoir été commises» par le prévenu, a-t-il communiqué hier. Celui-ci bénéficie de la présomption d’innocence, rappelle-t-il.
La justice valaisanne avait ouvert une instruction contre deux membres fondateurs de la compagnie de danse en janvier 2021 à la suite d’une enquête du Nouvelliste qui dénonçait des dérives – «emprise morale, abus sexuels et exploitation financière» – au sein de la troupe.
Le quotidien s’appuyait sur les témoignages de huit anciens collaborateurs qui pointaient en particulier le fondateur de la compagnie. Des allégations «gratuites, sans fondement et attentatoires à l’honneur de mon client», avait répliqué à l’époque son avocat.
Dans la foulée, la ville de Sion avait décidé de geler les subventions qu’elle accordait à la fondation Interface, soit 70 000 fr. par an, dont 50 000 francs sous forme de loyer, puis avait résilié à fin 2021 le bail des locaux.
Les nombreuses investigations menées durant l’année 2021 – arrestations, perquisitions, obtention de documents, auditions, ou encore analyses – ont permis d’exclure que les prévenus ou d’autres personnes aient perçu ou utilisé des subventions publiques de manière illicite ou aient contrevenu à leurs obligations sociales, écrit le Ministère public.
Le volet financier a ainsi été classé et la cofondatrice a, elle, été blanchie, «faute de soupçon justifiant la continuation de la procédure». Seule l’instruction visant l’autre fondateur se poursuit donc. «Nous sommes très contents de savoir qu’aucune subvention n’a été utilisée à mauvais escient», a réagi Sébastien Gattlen, conseiller communal sédunois. ATS
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