Commentaire. le départ d'Alain Berset est logique

Interrogé au moment de son élection, en décembre 2011, Alain Berset indiquait que trois législatures lui semblaient être une période correcte. Et nous y sommes. Après douze ans à la tête du Département fédéral de l’intérieur, le conseiller fédéral fribourgeois ne fera pas une nouvelle législature. Pour lui, c’est le bon moment. Il a lancé les réformes du système de prévoyance vieillesse. Malgré l’échec de son paquet global en 2017, le dossier a été rapidement remis sur les rails. La population a accepté la révision du premier pilier, l’AVS, qui comprend le relèvement d’une année de l’âge de la retraite des femmes et le sort deuxième pilier n’est plus entre ses mains.

Le socialiste n’est pas parvenu à réformer le système de santé afin de contenir les coûts. Des mesures ont été prises mais de nouvelles hausses des primes sont déjà annoncées pour l’an prochain. Il s’agit certes d’une ombre à son tableau. Mais un autre ministre aurait-il fait mieux? Enfin, sa gestion de la pandémie aura fait du socialiste le conseiller fédéral préféré des Suisses. Son action a été saluée tout comme son engagement sans faille malgré les menaces qui ont pesé sur lui et sa famille. Quant à la médiatisation de ses affaires privées, elle aura certes malmené le premier de la classe, mais il s’en est sorti presque sans mal.