Assouplissement avec prudence
Malgré une détérioration de la situation sanitaire, le Conseil fédéral propose de rouvrir les terrasses des restaurants (mais pas les salles), les stades et les lieux culturels. Mais des conditions doivent être réunies
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Xavier Lambiel et Philippe Boeglin
12 mars 2021 à 23:38
Pandémie » Alain Berset prend un air grave: «Tous les modèles montrent que nous devons nous attendre à une troisième vague.» Pour le ministre de la Santé, «la situation épidémiologique reste fragile et incertaine, chez nous comme ailleurs». Très attendus, les projets d’assouplissement du Conseil fédéral restent donc modestes et suscitent la colère des restaurateurs et d’une partie de la droite. Face aux journalistes, le Fribourgeois martèle son message: «C’est la première fois que nous décidons des ouvertures alors que les cas augmentent. Nous voulons garder le contrôle de la situation et nous souhaitons éviter de faire naître des attentes alors que nous ne savons pas si ces promesses pourront tenir sur la durée.»
Aujourd’hui, trois des quatre indicateurs déterminants excèdent les limites définies par le gouvernement au mois de février, parmi lesquels les fameux taux d’incidence et de reproduction du virus. Pour Alain Berset, «le moment n’est pas optimal mais il nous paraît possible d’envisager des ouvertures pour autant que nous soyons très attentifs». Après consultation des cantons, le Conseil fédéral tranchera définitivement vendredi prochain. Souvent évoquée, la date du 22 mars reste débattue. Pour le président Guy Parmelin, «nous comprenons l’impatience de la population, mais l’évolution de la situation exige une politique des petits pas».
Ouverture des terrasses
Une enquête financée par TX Group (ex-Tamedia) montre que deux tiers des Suisses souhaitent pouvoir manger sur les terrasses des restaurants dès le 22 mars. Très attendu sur ce sujet, le gouvernement propose d’autoriser l’ouverture des terrasses, mais pas des salles, et à des conditions strictes. Les propriétaires devront recueillir les données et garantir les distances entre les tables. Les clients devront rester assis et porter un masque lorsqu’ils ne consomment pas. A chacun de profiter de cette mesure ou pas. Le Conseil fédéral précise que cette décision ne changera rien aux compensations versées sous forme de RHT ou d’aides aux cas de rigueur.
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