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Suisse

Analyse. la Suisse n’aime pas les coups de force

La majorité de droite UDC-PLR du Conseil fédéral s’est taillé la part du lion lors de la nouvelle répartition des départements il y a dix jours. Mais attention à l’euphorie


Philippe Castella

Philippe Castella

20 décembre 2022 à 21:53

Temps de lecture : 1 min

Analyse » Le geste est symbolique, mais il traduit une forme de prise de pouvoir. En reprenant ce mardi des mains d’Ueli Maurer les clés du Département des finances, Karin Keller-Sutter se voit promue à un poste stratégique qui lui permettra de se mêler des affaires de chacun de ses collègues. C’est elle qui tient désormais la bourse du Conseil fédéral, ou plutôt la tirelire en forme de cochon que lui a offert son prédécesseur.

Avec Karin Keller-Sutter (PLR) aux Finances et le petit nouveau Albert Rösti (UDC) à la tête du département mammouth de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), la majorité de droite UDC-PLR du Conseil fédéral (4 postes sur 7) s’est taillé la part du lion lors de la nouvelle répartition des départements il y a dix jours.

Conspué à gauche

Beaucoup de commentateurs ont voulu y voir un coup de force, applaudi à droite, conspué à gauche. Ce coup de force a été grandement facilité par la volonté de la centriste Viola Amherd de rester à la Défense, alors que le DETEC lui tendait les bras et que son parti l’encourageait fortement à déménager. Mais c’est sûr que, faute de majorité au sein du collège, le socialiste Alain Berset a été freiné dans ses envies de changer d’air, aux Finances voire aux Affaires étrangères, susurrait-on. De même, la nouvelle élue socialiste Elisabeth Baume-Schneider a été forcée de prendre la dernière tranche de gâteau, avec Justice et police, ainsi que le très sensible dossier de l’asile.

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