16 mai 2020 à 04:01
Etre proche-aidant en période normale est une tâche très prenante en temps, patience et dévouement. Un engagement que j’effectue sans rechigner depuis plus de quinze ans auprès de mon mari handicapé. Cet engagement est devenu très stressant et difficile à gérer en cette période de pandémie à la suite d’une opération que je devais subir et sans report possible.
A la recherche d’un endroit pour y loger mon mari, je me suis retrouvée seule à devoir gérer ce problème. Difficile de trouver un institut acceptant une personne âgée et handicapée durant ma convalescence. A Genève par exemple, le canton avait mis une douzaine de lits à disposition des patients dont les proches-aidants ne pouvaient plus s’occuper. Donc, parcours du combattant pour moi, à la veille de mon opération, pour trouver enfin, grâce à l’appui d’un médecin, un home qui proposait de le prendre momentanément.
Loin de moi l’idée de polémiquer, mais en cette période particulière, en tant que proche-aidante, je me suis sentie abandonnée. Il ne faut pas oublier que notre travail évite des hospitalisations ou des déplacements en maison spécialisée pour les personnes dont on s’occupe, ce qui engendre des économies financières à notre système de santé. Les proches-aidants sont un pan essentiel de notre système de santé et, en cette période, il est primordial qu’ils soient aidés dans leurs démarches.
J’adresse enfin toute ma reconnaissance aux personnes qui, comme moi, accomplissent cette tâche.
Louise Pasquier, Fribourg
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