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Sarine. Une trahison et des coups de couteau

Une violente altercation entre ex-amants s’était terminée dans le sang en février 2020. L’avocat de l’homme le plus gravement blessé estime que son client a été victime d’une tentative de meurtre.

Lors de l’altercation, l’un des hommes s’était saisi d’un couteau et avait blessé son adversaire à la jambe. © Keystone/photo prétexte

Marc-Roland Zoellig

Marc-Roland Zoellig

25 janvier 2024 à 20:55

Temps de lecture : 1 min

Dans la nuit du 2 au 3 février 2020, un trentenaire fribourgeois s’était présenté aux urgences de l’HFR Fribourg avec plusieurs plaies aux jambes, consécutives à des coups de couteau portés par son ex-compagnon. Les protagonistes de cette violente dispute ayant failli s’achever en drame se sont retrouvés jeudi au Tribunal de la Sarine, qui s’est donné deux semaines pour démêler leurs versions partiellement contradictoires.

Séparés par un paravent installé dans la salle d’audience, les anciens amants, qui ont entretenu une relation houleuse de quelques semaines, ne se sont pas étendus longuement sur les faits, détaillés dans un acte d’accusation de 18 pages. Tous deux comparaissent à la fois comme prévenus et comme plaignants.

L’auteur des coups de couteau, un Italien aujourd’hui âgé de 37 ans, soutenu par l’assurance-invalidité en attendant une possible réinsertion professionnelle, a affirmé aux enquêteurs que c’est sa seconde personnalité qui serait à l’origine de l’escalade ayant conduit aux événements de février 2020. Il aurait été en quête d’une relation exclusive tandis que son partenaire fribourgeois, 38 ans, privilégiait la liberté. Une série d’incidents survenus en décembre 2019 avait amené ce dernier à mettre fin à ce concubinage toxique. Son amant italien avait en effet exprimé à deux reprises des pensées suicidaires alors qu’il se trouvait dans des états d’alcoolisation avancés.

Une vengeance

N’acceptant pas la séparation, l’homme ainsi éconduit s’était vengé en contactant secrètement l’employeur de son ex pour lui exposer que celui-ci avait commis des vols sur son lieu de travail. Il avait aussi profité du fait qu’ils continuaient de se voir de temps à autre pour utiliser son téléphone, dont il connaissait le code de déverrouillage, pour révéler la séropositivité de son ancien compagnon sur les réseaux sociaux et les sites de rencontre homosexuels qu’il fréquentait.

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