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Canton

Siviriez refuse «un chèque en blanc» pour les futures stations d'épuration

Le Conseil général veut en savoir plus sur le coût des futures stations d’épuration de Romont et d’Autigny

En 2030, la future station d’Autigny traitera les eaux aujourd’hui épurées à Romont.

 Stéphane Sanchez

Stéphane Sanchez

15 mars 2023 à 02:01

Temps de lecture : 1 min

Eaux » Vingt non, neuf abstentions et aucun oui. Le Conseil général de Siviriez a refusé lundi d’augmenter la limite d’endettement de l’Association des communes du bassin versant de la Glâne et de la Neirigue (ABVGN) de 200’000 à 6 millions de francs. L’enjeu: le financement d’un avant-projet de station d’épuration (STEP) à Autigny et la transformation de la STEP de Romont en station de pompage. Siviriez est l’une des premières communes à s’exprimer sur ce sujet qui en concerne quinze, de Vuisternens-devant-Romont à Cottens.

L’idée, inscrite au Plan directeur cantonal, consiste à concentrer l’épuration des eaux (micropolluants compris) dans la future STEP d’Autigny, à côté de l’infrastructure actuelle. Celle de Romont ne dispose pas d’assez d’espace d’extension pour gérer à la fois ces micropolluants et les flux générés par l’évolution démographique prévue pour 2030. La station romontoise poussera donc les eaux à traiter vers Autigny, via une conduite de 8,5 km à étudier.

«Un non responsable»

L’ABVGN sera le maître d’œuvre. Le planning prévoit le début des travaux en 2025 et la mise en service vers 2030. Les études devraient coûter environ 5 millions de francs, selon le message communiqué au Conseil général de Siviriez.

Un message trop lacunaire, aux yeux du groupe Unis pour Siviriez. Son rapporteur, Miguel Martinez, déplore le manque d’informations sur l’affectation des 6 millions et sur les mandataires. «Nous défendons un «non» responsable, en attendant de l’ABVGN qu’elle soumette les informations nécessaires et une évaluation sérieuse de ce projet.»

Le groupe Ensemble vers l’avenir a quant à lui «l’impression» de devoir signer «un chèque en blanc»: «Quels seront les futurs investissements? Quels seront les futurs frais d’exploitation? Quelles sont les variantes? Il nous est difficile de nous positionner», explique Christian Ruffieux. «Il ne s’agit pas d’un crédit d’étude mais d’une limite», a rappelé en vain le syndic René Gobet.

Contacté par La Liberté, le président de l’ABVGN Georges Python indique que les études commencent: «A ce stade, il serait illusoire d’avancer des chiffres sur le projet final. Mais nous attendrons le vote de l’ensemble des communes, et nous verrons s’il y a lieu de modifier le message et de représenter cet objet.» Cette modification de statuts doit en effet être approuvée par les trois quarts des 15 communes concernées, représentant les trois quarts de la population.

Lutte contre la densité

Le Parlement de Siviriez a par ailleurs découvert les démarches de l’exécutif, qui entend modifier le plan d’aménagement local. L’analyse du tissu bâti dans les centres villageois et dans les zones résidentielles a montré que l’indice brut d’utilisation du sol (IBUS) effectif est inférieur de moitié à son potentiel légal. «On pourrait donc densifier considérablement», indique Paul Maillard, conseiller communal chargé du dossier. Le potentiel dépasse largement le scénario de croissance du Plan directeur cantonal, qui envisage 415 habitants ou emplois supplémentaires à l’horizon 2035 dans la commune.

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