Conseil général. guichet virtuel refusé à Marly
Le Conseil général n’a pas validé un crédit pour l’achat d’un programme de gestion parascolaire
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Lise-Marie Piller
31 mars 2023 à 04:01
Enfants » Le Conseil communal de Marly a voulu innover. Il en a été pour ses frais, lors de la séance du Conseil général, mercredi soir. Le législatif a refusé d’introduire MonPortail, un guichet virtuel de gestion parascolaire, où les parents auraient pu faire des demandes d’inscription, annoncer des absences, communiquer des changements par rapport à la prise en charge de leur enfant, etc.
Ce programme aurait permis de décharger un personnel administratif très occupé. Le nombre d’enfants dans les structures d’accueil a en effet crû de plus de 30%, depuis la rentrée scolaire 2021-2022. «Pour l’année prochaine, l’augmentation semble aller dans le même sens», a indiqué César Murangira, conseiller communal en charge de l’enfance et de la formation.
Frais administratifs
Le bât a blessé sur la question financière. Le Conseil communal voulait acquérir MonPortail pour un montant d’environ 12 000 francs, financé par le produit de la revente des anciens ordinateurs du parc informatique scolaire, remplacé l’année passée. La commune aurait aussi pris en charge les frais d’hébergement du guichet virtuel (environ 1300 francs par année scolaire) et les frais de licence concernant le sport scolaire facultatif (975 francs par année scolaire), «dans la perspective de favoriser l’accès au sport pour les élèves», selon le message présenté au Conseil général.
Le reste des frais de licence aurait été facturé aux parents sous forme de frais administratifs pour l’accompagnement de 110 enfants à la crèche, 110 enfants aux devoirs surveillés et 220 enfants à l’AES, comme l’a expliqué César Murangira. Le montant total aurait été d’environ 18 900 francs: soit par année 53 francs par enfant pour la crèche ou l’AES et 13 francs par enfant pour les devoirs surveillés.
«La commune reporte simplement les nouveaux frais à la charge des familles, ce qui est injuste», a déclaré Elisabeth Roggli au nom du Parti socialiste de Marly, durant la discussion – groupe qui pensait aussi aux familles nombreuses. César Murangira a «pris acte». Il avait assuré durant la présentation du message que la «majorité des 199 communes utilisant MonPortail, en Suisse, facture les frais de licence aux parents». Il précise aussi que la commune subventionne déjà l’accueil de la petite enfance.
Velléités de commission
Le PS s’est aussi inquiété pour les parents peu versés dans la technologie. César Murangira a assuré qu’un accompagnement était prévu. Il a précisé que les familles ayant de la peine avec le digital étaient les mêmes que celles qu’il faut relancer pour répondre aux missives, en se basant sur les statistiques de l’application Klapp, alternative à WhatsApp utilisée par les parents et les enseignants à Marly. Les socialistes ont fini par faire une contre-proposition après avoir demandé une interruption de séance. Leur idée était que les parents paient les mêmes montants qu’actuellement et que les frais supplémentaires liés à MonPortrail soient pris en charge par la commune.
Le Parti vert’Libéral et le Parti Les Libéraux-Radicaux, notamment, auraient pour leur part souhaité qu’une commission digitalisation soit créée. Mais le syndic Christophe Maillard a expliqué qu’une telle action était de la compétence du Conseil communal.
Finalement, le message de l’exécutif a été refusé (18 oui, 23 non, 3 abstentions), tout comme la contre-proposition du PS (20 oui, 22 non, 2 abstentions). Que va faire le Conseil communal? «Nous allons devoir augmenter le personnel de l’équipe administrative du dicastère, via le budget de l’année prochaine», répond César Murangira en marge de la séance.
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