30 décembre 2020 à 02:01
Au début de la pandémie Covid, certains se sont posé la question de l’immunité collective partielle, à savoir des mesures de distance sociale uniquement pour les personnes âgées, puisque l’on a su assez vite que cette classe d’âge était susceptible de tomber gravement malade et d’engorger les hôpitaux. Aurait-on eu une débâcle économique moindre et de conséquences psychosociales malheureuses? Et à quel prix de souffrance hospitalière? Nul ne le sait.
Aujourd’hui, on possède un moyen assez simple d’arriver à cette immunité collective: le vaccin, prouesse d’une technologie innovante. Pourtant la réticence d’une partie de la population à tendre son bras pour la piqûre risque de retarder, voire entraver ce processus. Outre les «extrémistes antivaccins» au pouvoir si convaincant, les innombrables fake news des réseaux sociaux contaminent des cerveaux parfois déboussolés, avec une contagiosité encore bien plus inquiétante que celle du virus.
A cela s’ajoute encore un phénomène intéressant, décrit par les neurosciences: notre cerveau est programmé pour rejeter l’incertitude liée à des informations contradictoires, ce qu’il fait parfois en élaborant diverses théories complotistes.
Conseil donc aux seniors: mettez un masque sur toutes ces «intox» et prenez de la distance… avec les peurs d’effets secondaires du vaccin. Risquez une petite fièvre, vous diminuerez drastiquement la probabilité de vous retrouver à l’hôpital, aux soins intensifs ou au ciel. Et en plus, vous gagnerez certainement le bonheur de serrer à nouveau vos enfants dans les bras!
Denis Crausaz,
médecin, Villars-sur-Glâne
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