1 septembre 2021 à 04:01
Nous avons été nombreux à lire avec intérêt dans la presse dominicale une chronique sur le développement des énergies renouvelables, fulgurant chez notre voisin autrichien, à configuration et population comparables, en panne chez nous.
Nous avons pourtant adopté la Stratégie énergétique 2050 et choisi de renoncer à moyen terme au nucléaire en soutenant le courant vert et en économisant l’énergie. Si le solaire et la biomasse sont bien acceptés et se développent favorablement, il en va autrement de l’énergie éolienne (1300 éoliennes en Autriche, 42 en Suisse) et de la géothermie profonde, décriées autant que l’énergie nucléaire, et même de l’hydraulique dont le renforcement est aussi contesté.
Il ne faut pas se leurrer, l’objectif ne sera pas atteint avec de telles tergiversations. Plus grave, on réveille ainsi les pronucléaires qui n’ont pas désarmé. N’avons-nous pas entendu récemment un conseiller national fribourgeois nous dire à la télé que la durée de vie des centrales nucléaires devrait être prolongée à soixante ans, juste avant que la fille de son mentor martèle sans sourciller qu’il faut en construire une nouvelle?
La question est posée: voulons-nous continuer à dépendre de l’étranger (pétrole, gaz, uranium) pour assurer notre approvisionnement énergétique tout en mettant en danger les générations futures ou exploiter comme il se doit nos potentiels en énergie renouvelable, comparables à ceux de notre voisin autrichien, et atteindre notre indépendance énergétique et la neutralité carbone au même rythme que lui?
Francis Jeannottat,
Fribourg
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