Sur le pont, on y danse le tango
L’été, le tango, considéré comme «addictif», se danse en plein air et dans des lieux parfois improbables
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Isolda Agazzi
4 août 2022 à 15:14
Reportage » Le soleil est encore haut en cette douce soirée d’été. Une dizaine de couples virevoltent langoureusement sur le plancher en bois de Bluefactory, à l’ombre du silo et de la cheminée de l’ancienne brasserie Cardinal, une institution à Fribourg. Julie, une charmante blonde de trente ans, est aux platines: «Esperame en el cielo corazon, si te vas primero…» Rodolfo Biagi, célèbre chanteur argentin des années 1930, submerge la piste d’une mélancolie surannée, presque anachronique. «Je détestais le tango, je le trouvais arrogant!, lâche la jeune médecin entre deux tours de danse. Mais à 20 ans, je suis partie voyager et j’ai débarqué en Argentine. J’ai pris un cours de tango et depuis je suis devenue complètement accro! Pourquoi? Je ne sais pas… L’abrazo (l’étreinte) est tellement différent d’une personne à l’autre. Ce n’est pas de la sensualité, c’est de l’ordre de l’intime. S’il y a une connexion avec le partenaire, c’est un cadeau, une thérapie.»
Juan Sierra, un Fribourgeois près de la retraite, qui a fait ses premiers pas de danse à 14 ans, lorsqu’il écumait les bals de campagne avec son vélomoteur, renchérit: «Après mon divorce, je me suis mis à la salsa, mais il y a une quinzaine d’années, ils ont commencé à donner des cours de tango à Fribourg et depuis je pratique cette danse énormément, en Suisse et à l’étranger.»
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